Ouagadougou - La Confédération syndicale burkinabè (CSB) qui disposerait des informations sur le licenciement prochain de 60 travailleurs sur 78 que compte la Société de transformation des fruits et légumes (STFL), a interpellé mercredi la directrice générale de l’entreprise « à privilégier le dialogue afin de sauvegarder les emplois ».
« Notre conférence de presse vise à attirer votre attention sur la situation des travailleurs de la Société de transformation des fruits et légumes (STFL) qui sont en cours de licenciement abusif, au mépris de la loi et des textes qui règlementent le travail au Burkina Faso », a affirmé le secrétaire général confédéral chargé des normes et des activités socioprofessionnelles de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Boureima Bamba à la presse.
Kadiatou Boyarm/Haïdara, consultante en achat nommée directrice générale de la société de transformation des fruits et légumes de Loumbila (15km au nord de Ouagadougou), en conseil de ministre le 4 septembre 2013, a été installée le 13 du même mois.
Selon M. Bamba, la directrice générale avançant « des problèmes économiques », aurait annoncé le licenciement prochain de 60 travailleurs à la suite à une réunion avec le conseil d’administration.
Le responsable syndical a invité Mme Boyarm, à faire un audit organisationnel et financier de la société et à privilégier la négociation et d’autres moyens, autres que le licenciement, afin de sauvegarder les emplois.
Les licenciés devraient percevoir leurs droits dans 8 à 9 mois tandis que le reste du personnel qui aurait déjà trois mois de salaire impayé devrait également attendre pendant cette période avant d’être payé à nouveau, a précisé la déléguée du personnel de la STFL Anick Eleodie Poda.
La directrice générale aurait soutenu que la paye des salaires ne faisait pas partie de ses priorités mais plutôt la finition de la construction de l’usine, a ajouté Mme Poda.
La Société de transformation des fruits et légume est une société anonyme d’économie mixte créée officiellement en juillet 2009 avec un capital social de 800 millions de F.CFA et dont 63% des actions est détenues par l’Etat, 37% par le privé.
En attendant la fin des travaux prévus en fin 2013, la société qui ambitionne de créer à terme 5 000 emplois avait déjà recruté 78 agents chargés de l’installation de l’entreprise.
