C’est par l’AIB, l’Agence d’information du Burkina qu’on apprend que le président du Faso, le capitaine IB ne prêtera plus serment. Car avec la prolongation de son bail de 5 ans suite aux assises du 25 mai, à partir de ce 2 juillet, il bénéficie d’un quinquennat.
A la vérité, juridiquement, IB n’a plus à prêter serment, il l’a déjà fait, et c’est une prorogation de la même Transition, avec toujours le même capitaine sur le pont, qui bénéficie certes de nouveaux attributs, tels «président du Faso, chef de l’Etat» et non plus «président de la Transition». Les Assises ont modifié la clause de durée de 5 ans ainsi que des prérogatives que d’aucuns qualifient de cosmétiques. Car pour le Burkinabè de Sebba ou de Gogo, c’est le président du Burkina Faso, un point un trait et même pour le citadin, rien ne change, c’est lui qui tient le gouvernail du Faso.
Maintenant, on se demande s’il y aura remaniement ministériel ou pas. La réponse se trouve chez le ministre de la Justice, Rodrigue Edasso Bayala, qui a dit en substance que cette prérogative discrétionnaire relève seule du président du Faso, qui peut congédier les ministres à tout moment !
Le KORAG, l’organe de suivi évaluation du quinquennat devra aussi être mis en place, et la nouvelle charte préconise aussi un lifting de l’ALT qui pourrait survenir d’ici là avec un réaménagement et de l’identité des députés, et peut-être de leur nombre !