Ecrite et enregistrée en fin mai, ce n’est qu’hier que la Conférence épiscopale de Guinée, a rendu publique la déclaration faite le 3 mai, lors de la 2e session ordinaire de l’année pastorale 2023-2024. Dans cette lettre, se déclinent l’appréciation et l’indication ecclésiale de Guinée. Pour la conférence épiscopale, gouvernements et gouvernés sont renvoyés dos-à-dos.
Sur les dirigeants, l’Eglise affirme qu’il y a beaucoup plus «d’interrogations et de doute que d’espoir et de lumière». Aggravation de l’insécurité dans les villes, détérioration du quotidien du Guinéen, en matière de besoins fondamentaux. Et surtout ce que l’Eglise appelle climat tendu entre autorités et acteurs socio-politiques.
Ainsi, pour la Conférence épiscopale, autant, il faut définir un chronogramme de la Transition, en clair, une durée déterminée, autant, il faut que l’opposition et la société civile s’asseyent avec le pouvoir sous un arbre à palabre.
En rappel, ces derniers mois, il y a une chaude atmosphère entre par exemple la Transition et les médias, les opposants sont en exil ou se terrent dans un silence assourdissant et l’on ne sait pas exactement le calendrier transitionnel.
Certes, à écouter le premier ministre (Bah Oury), il parle d’élections en 2025, mais tout est lié à de nombreux paramètres que seul déterminera le général Mamadi Doumbouya, le maître de Guinée.
Perspectives dont les indicateurs n’indiquent pas justement un timing électoral. Les 2 principaux partis d’opposition l’UFDG de Cellou Dalein Dialllo, et l’UFR de Sidya Touré, souhaitent un vrai dialogue, et une clarté dans la marche de la Transition. Ce sermon préventif de l’Eglise tombera-t-il dans des oreilles attentives ?