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Présidence du Faso: Le CES recommande une gestion rigoureuse de l’argent des mines
Publié le jeudi 10 octobre 2013   |  FasoZine


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© Présidence par DR
Le Président du Conseil économique et Social (CES), Paramanga Ernest Yonli (à gauche), a remis le rapport public 2011-2012 de son institution au Président du Faso le 9 octobre 2013


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Le Président du Conseil économique et social a remis au président du Faso son rapport annuel 2011, ce mercredi 09 octobre 2013, au palais de Kosyam.

Accompagné de ses plus proches collaborateurs, Paramanga Ernest Yonli, le président du Conseil économique et social (CES) a remis à Blaise Compaoré le rapport 2011 de l’institution dont il a la charge depuis mai 2012. Pourquoi attendre 2013 pour remettre au Président du Faso le rapport 2011 de l’institution? A cette question, il répondra que le CES a connu une période de flottement de près de 12 mois qui pourrait justifier ce retard. Sinon, dira t-il, le rapport lui-même est disponible depuis décembre 2012.

Qu’à cela ne tienne, le rapport 2011 du CES intitulé «Expansion du secteur minier et développement durable au Burkina Faso: cas de l’exploitation aurifère», a été remis à son destinataire, Blaise Compaoré. Le Président du Conseil économique et social a indiqué qu’il conviera les journalistes à une rencontre dans les jours prochains, pour leur présenter les différentes articulations de ce document de 170 pages. En attendant, il a expliqué que pour l’élaboration du présent rapport, «nous avons travaillé à établir un bilan de l’apport global du secteur minier, notamment aurifère, dans l’économie de notre pays, en rapport avec les exigences d’un véritable développement durable».

Ce rapport, ajoutera t-il, a fait au président du Faso cinq recommandations fortes dont, entre autres, l’implication des populations environnantes dans la gestion des sites miniers, la création d’un fond spécial dans lequel vont contribuer les différents opérateurs du secteur minier, le bon usage et la gestion rigoureuse des fonds issus de l’exploitation minière, la lutte contre la déscolarisation liée à l’or…

Le président du Conseil économique et social a aussi reconnu que si le boom minier a contribué à la croissance du Burkina ces dernières années, il présente aussi des dangers notamment du point de vue de l’environnement, de l’économie et de la société. C’est pourquoi le rapport suggère une organisation conséquente de l’exploitation artisanale en vue d’endiguer les conséquences négatives comme la dégradation de l’environnement, les conflits sociaux, les éboulements, les conditions sanitaires macabres, etc.

En novembre 2012, Paramanga Ernest Yonli rappelait, lors de son installation officielle par le président du Faso, que l’institution dont il a la charge est l’une des plus âgées des institutions républicaines. Mais que malgré ce fait, elle fait partie paradoxalement des institutions les moins connues de notre pays.

Et l’ancien ambassadeur du Burkina aux États-Unis d’ajouter que plus grave encore, les doutes n’ont jamais été dissipés sur l’utilité du CES. Pire, avait-il indiqué, son nom revient constamment à chaque fois qu’il s’est agi de faire des sacrifices institutionnels. La nouvelle équipe avait donc promis de se mettre à la tâche et d’œuvrer à donner plus de visibilité à l’institution afin que les Burkinabè puissent mieux la connaître et l’apprécier à sa juste valeur.

Pour rappel, les mines ont rapporté entre 125 et 127 milliards de francs CFA à l’État en taxes et impôts en 2011, pour un chiffre d’affaires global de 750 milliards de francs CFA. Et le 2 octobre dernier, un nouveau code minier était adopté en conseil des ministres. Selon le gouvernement burkinabè, ce nouveau code devrait permettre de prendre en compte les directives émises par les organisations d’intégration régionale en matière de politiques minières communes; de renforcer les mesures de protection de l’environnement minier; d’améliorer la contribution des mines aux recettes de l’Etat et de renforcer leur apport au développement des communautés locales. Les innovations de ce nouveau code sont, entre autres, la possibilité pour l’Etat de participer davantage au capital social des sociétés minières; et la mise en place d’un fonds de développement local pour tenir compte des intérêts directs des populations riveraines des différents sites.

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