Campagne de reforestation 2024 : « Il faut que planter un arbre soit un réflexe pour tout Burkinabè », affirme le Premier ministre

Publié le lundi 24 juin 2024 | Primature

© Autre presse par DR
6e édition de la Journée nationale de l’Arbre (JNA)

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, représentant le Président du Faso, a présidé, ce samedi 22 juin 2024, à Bobo-Dioulasso, la cérémonie officielle de lancement de la 6e édition de la Journée Nationale de l’Arbre et de la campagne de reforestation 2024. Il a souhaité que planter un arbre soit un réflexe pour tout Burkinabè.

Célébrée cette année sous le thème « Arbre, capital de résilience pour un développement endogène », la Journée Nationale de l'Arbre (JNA) est un cadre pour reverdir le Burkina Faso.
Les projections pour cette campagne 2024 sont, la mise en place de 25 ha de bosquets avec la sécurité collective et la maîtrise de l’eau, des plantations d’alignement de 160 km, l’aménagement de 10 ronds-points, l’aménagement de 13 espaces verts.

Pour cette campagne de reforestation, plus de six (06) millions de plants dont soixante-dix mille (70 000) pour la JNA seront mis en terre sur une superficie de 120 hectares.
Le Chef du Gouvernement a signifié que reverdir le Burkina Faso est l'une des grandes priorités de son Gouvernement.

« Le reboisement et la reforestation font partie de nos priorités », a-t-il affirmé.
Il a ensuite relevé le manque de vision des dirigeants du pays par le passé.

« Si vous remarquez, depuis la fin de la colonisation, nos dirigeants n’ont pas eu de vision en la matière. Une ville comme Bobo-Dioulasso est très ombragée. Si vous remarquez, la plupart des arbres ont été plantés pendant la colonisation et c’est de cela que nous profitons maintenant. Les grandes voies que l’on bitume, on déracine les arbres et on ne replante pas. Si on continue comme cela, nous allons vers la désertification », a souligné le Premier ministre.

À l'entendre, il est primordial que le Burkina puisse être reverdi et le Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a des projets à cet effet.

« Pour que l'agriculture avance, pour lutter contre le réchauffement climatique, pour l'amélioration du cadre de vie, il faut l'arbre. Le Président du Faso a une grande ambition, il voudrait qu’à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, il y ait une grande ceinture verte, que les deux villes soient entourées d’arbres. »
Il a également apporté des précisions quant au choix du mois de juin pour débuter la campagne de reforestation.

« Nous avons voulu, contrairement aux autres années, que la campagne se fasse très tôt en début de saison hivernale car cela ne sert à rien de faire des campagnes de reforestation en septembre alors que nous savons que les pluies cessent dès fin septembre, début octobre. Donc, les plantes n'ont pas l'occasion de s'enraciner, de puiser l'eau pour survivre pendant la longue période de saison sèche. Si on commence dès le début de l'hivernage, les plantes ont l'occasion de bien s'implanter et de s'approvisionner pour résister à la longue saison sèche qui suit. C'est pour cela que nous avons ramené cette campagne à juin et l'année prochaine, nous allons ramener la date un peu plus tôt, pour que dès les premières pluies, les plantes puissent s'enraciner et résister à la sécheresse », a expliqué le Premier ministre.

Pour lui, l'essentiel n'est pas seulement de planter, il faut aussi entretenir.

« Nous sommes désolés de constater que très souvent, les campagnes de reforestation, de plantation, s'apparentent à l'amateurisme et au folklore. On plante et on ne s'en occupe plus. Cela ne sert à rien de planter sans en prendre soin et laisser les plantes mourir de sécheresse ou être broutées par les animaux. Planter va de pair avec entretenir, c'est ce que nous voulons maintenant. Il faut associer les deux activités, planter et entretenir. Nous voulons transformer tout le Burkina Faso pour que le pays devienne un pays vert et verdoyant, c'est notre objectif et nous avons commencé cela maintenant », a soutenu Dr Kyélèm de Tambèla.

Et le Premier ministre d'ajouter : « Moi, à toutes les cérémonies auxquelles je participe, il y a une plantation d'arbres. Partout, où il y a des cérémonies, cela doit se faire avec une plantation d'arbres. C'est une tradition qui avait été instaurée sous la Révolution, qui malheureusement a été abandonnée. Il faut que l’on ramène cela, que cela soit ancré dans les esprits », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre a par ailleurs exhorté les citoyens à planter et à entretenir les arbres.
« Il faut que planter un arbre soit un réflexe pour tout Burkinabè", a-t-il exhorté.

À l’occasion, le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, à travers un message livré par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’assainissement, Roger Baro, a présenté les objectifs poursuivis par la JNA.

Il s'agit de créer un engouement populaire pour la plantation, l’entretien et la protection des plants, magnifier l'arbre pour ses multiples fonctions et services écologiques, sociologiques, économiques et culturels, reconnaître et récompenser les mérites des acteurs intervenant dans le domaine de la préservation et de la valorisation des ressources forestières, lancer officiellement la campagne annuelle de reboisement et de reforestation.

Commentaires