Une délégation ministérielle était à Gaoua le 17 août 2012 afin d’exprimer sa compassion à l’endroit des familles endeuillées suite à la crise née du meurtre de l’élève Francis Kambou.
Cette délégation, constituée principalement du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Jérôme Bougouma, et du ministre de la Justice, garde des sceaux, Salamata Sawadogo, s’est rendue respectivement dans la famille de Francis Kambou et celle de Tarbala Herman Ouédrago pour leur exprimer, au nom du gouvernement, sa compassion et leur demander de laisser le temps nécessaire à la Justice pour trouver les auteurs des crimes perpétrés.
Dès l’arrivée de la délégation ministérielle conduite par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, ce fut d’abord une rencontre d’échanges entre elle et les forces vives de la région à la salle de conférences du gouvernorat du Sud-Ouest. Ces échanges ont été précédés d’un briefing fait du problème par les autorités à l’endroit des deux ministres. A la famille de Francis Kambou, l’élève retrouvé mort le 14 août dernier et à celle de Tarbala Herman Ouédraogo, le jeune commerçant également retrouvé mort le 15 août, la délégation gouvernementale a exprimé les vives compassions du gouvernement et demandé à chacune d’elles la sérénité afin que la Justice puisse faire son travail et trouver les auteurs : « Nous avons tous eu un sentiment de colère lorsque nous avons su ce qui est arrivé à votre enfant qui est aussi le nôtre ; mais nous nous engageons, le gouvernement s’engage à retrouver les meurtriers », a dit le ministre Jérôme Bougouma à l’endroit de la maman de Francis Kambou qui était avec le père adoptif du regretté. Pour le ministre qui s’est également exprimé à l’endroit des parents de Herman Ouédraogo, c’est le même sentiment d’indignation qui les a habités quand ils ont appris la mort du jeune homme.
Pour lui, aucun crime ne restera impuni. En revanche, il faut que la famille de Francis Kambou, ainsi que celle de Herman Ouédraogo permettent le temps nécessaire aux forces de sécurité et à la Justice de faire leur travail et de conduire les fautifs devant la loi. Pour Mme le ministre de la Justice, Salamata Sawadogo, la soif de justice exprimée par les uns et les autres sera prise en compte par le gouvernement. Selon elle, justice sera rendue dans un délai raisonnable et conforme au fonctionnement de la Justice. Pour ce faire, des instructions ont été données aux procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Gaoua de diligenter des enquêtes sans allonger inutilement la procédure . Pour elle, en attendant le dénouement judiciaire, une communication est nécessaire pour éclairer la lanterne des populations sur le fonctionnement des procédures judiciaires. Dans le cadre de l’enquête qui sera faite, un comité sera mis sur pied dans lequel figureront des représentants des différentes familles concernées par les pertes en vie humaine. Patrice Kambou, intervenant au nom des jeunes de Tonkar, a adressé ses remerciements à la délégation ministérielle tout en indiquant qu’il fait foi aux promesses des deux ministres dépêchés par le Premier ministre.
Martin Zoundi, intervenant également au nom de la famille du jeune commerçant, a dit être rassuré par la visite de la délégation ministérielle : « Que l’on soit Lobi ou Birifor, nous sommes tous des parents et s’il y a un problème, c’est mieux qu’on se contacte pour mieux discuter pour avoir des remèdes », a indiqué Martin Zoundi. C’est dans ce sentiment d’apaisement partagé que chacun tente de tourner cette page triste en attendant les conclusions de la Justice.