Le bureau de la Banque mondiale a lancé les consultations dans le cadre de l’élaboration de sa nouvelle Stratégie d’appui-pays (SAP) pour le Burkina Faso, le lundi 8 octobre 2012 à Dédougou, dans la région de la Boucle du Mouhoun.
Après les acquis de la stratégie d’appui-pays au Burkina 2009-2012, la Banque mondiale, un partenaire technique et financier privilégié du Burkina Faso a entrepris l’élaboration de la nouvelle Stratégie d’appui-pays (SAP) qui couvrira la période 2013-2016 afin d’être plus efficace dans son appui budgétaire et aux projets pour le développement. Pour ce faire, des consultations visant à recueillir les perceptions et les suggestions des populations à la base sur les activités conduites par la Banque mondiale ont été initiées dans sept régions du pays dont celle de la Boucle du Mouhoun. Pour une meilleure implication de la population à la vision de développement de la Banque mondiale au Burkina Faso, le secrétaire général de la région de la Boucle du Mouhoun, Bernard Beba, représentant le gouverneur, a exhorté dans son mot introductif, les participants de Dédougou à ces concertations, à des échanges francs pour mieux appréhender les différents contours de la nouvelle stratégie. Les consultations, selon les initiateurs, visent entre autres, à présenter la Banque mondiale, son engagement au Burkina Faso, sa compréhension des défis et opportunités pour le développement du Burkina Faso dans l’avenir. Elles permettent aussi d’avoir des informations sur l’appui que la Banque mondiale pourra apporter au Burkina pour la période 2013-2016. La nouvelle stratégie, selon le chargé de programme du bureau de la Banque mondiale au Burkina Faso, Emanuel Nikièma, cette nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour appuyer le "pays des hommes intègres" sera en parfaite corrélation avec les stratégies du pays, notamment avec la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), qui est le nouveau référentiel dont le Burkina s’est doté pour son développement. Le souci majeur de la nouvelle stratégie de la période de 2013-2016, « est de créer la richesse, assurer un bon fonctionnement des services sociaux, et enfin assurer un partage équitable du gâteau public », a laissé entendre Emanuel Nikièma. Une communication du chargé de programme suivie des échanges a permis aux participants des villes de Dédougou et de Nouna de faire la connaissance des multiples actions de la Banque mondiale en faveur du Burkina Faso. Aussi, de pertinentes suggestions à la satisfaction des initiateurs des consultations ont été faites dans le sens du renforcement de l’assistance technique et financière de l’institution bancaire mondiale au profit du Burkina. A l’image du projet-pilote « Bagrépôle », la région de la Boucle du Mouhoun, de par ses potentialités agricoles, pourrait être le deuxième pôle de croissance du pays pour peu que les partenaires techniques et financiers mettent la main dans la poche pour l’accompagnement des projets. C’est dans ce sens que les participants de Dédougou et de Nouna ont souhaité que pour les trois années à venir, la Banque mondiale renforce les capacités dans le processus de décentralisation et son appui technique au Burkina Faso. L’accès aux sources de financement pour faciliter et accroître le potentiel agricole, promouvoir la filière agrosylvopastorale, mettre à la disposition des producteurs du matériel agricole, telles ont été les préoccupations majeures soulevées par les participants de la Boucle du Mouhoun. L’offre éducative n’a pas été en reste au cours des échanges. Ainsi, a-t-il été demandé de renforcer les capacités d’accueil du système éducatif dans la région. L’accent doit être mis sur l’eau et l’électricité, deux secteurs vitaux pour le développement.