Une délégation de la Direction générale des douanes (DGD) et la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) ont constaté, à Dakola, à près de 25 kilomètres de Pô, dans la région du Centre-Sud, des chargements de 20 camions de riz avarié saisis par les services des douanes, le jeudi 13 juin 2024.
La Direction générale des douanes (DGD) a effectué une « grosse » prise d’importation illégale de céréales qui proviendrait du Pakistan. En effet, il s’agit de la saisie de 1 040 tonnes (t) de riz avarié d’une valeur estimée à 322 233 840 F CFA, par le bureau des douanes de Dakola, à 25 kilomètres de Pô, dans la région du Centre-Sud. Pour saluer les efforts des agents et toucher du doigt les réalités, le Directeur général (DG) des douanes, Adama Ilboudo, à la tête d’une délégation et la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), se sont rendus à Dakola, hier jeudi 13 juin 2024.
Sur le terrain, les services des douanes du bureau de Dakola, près de la frontière avec le Ghana, ont présenté à la délégation, une opération de saisie réussie, le samedi 11 mai 2024 par l’interception de 20 véhicules chargés de riz impropre à la consommation. Cette opération a été rendue possible, selon lesdits services, grâce à un contrôle documentaire et un examen physique effectué sur les différents chargements de remorques de riz. Pour les responsables de la DGD, c’est après une analyse de laboratoire par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT), que le caractère impropre du riz s’est avéré.
Le DG des douanes a soutenu que les agents des douanes, après avoir eu des doutes sur la qualité du riz au regard de l’état malsain des sacs, que les camions ont été « arraisonnés ». « La destruction de la marchandise saisie, sera à la charge du commerçant indélicat qui sera poursuivi pour plusieurs infractions », a-t-il indiqué. Le DG des douanes a, par ailleurs, félicité les autorités régionales des douanes de la région du Centre-Sud et particulièrement le personnel du bureau des douanes de Dakola pour leur vigilance et professionnalisme. Il s’est réjoui du fait que les actions posées ont permis une fois de plus de préserver la santé des populations burkinabè.
Une opération de salubrité publique
Il a également été reconnaissant aux partenaires de la plateforme de dédouanement pour leur assistance sans cesse renouvelée durant les missions régaliennes du service des douanes. Adama Ilboudo a, en outre, invité la population à plus de
vigilance et à dénoncer tout cas suspect aux différents services des douanes dans leur mission de protection de la société et de lutte contre les produits prohibés. Le chargé des plaintes et réclamations de la LCB, Hermann Dambré, a exprimé sa
« grande » satisfaction pour cette « importante » prise des douanes. Il a également congratulé les agents de la douane et les a exhortés à plus d’engagements pour mettre un frein aux marchandises prohibées et impropres à la consommation. « Les commerçants mettent en danger la santé des consommateurs par la commercialisation des produits de cette nature », a relevé, le chargé des plaintes et réclamations de la LCB. A son avis, quand un produit n’est pas bon et le commerçant s’entête à le vendre à ses concitoyens, cela relève de l’anormal.
Le haut-commissaire de la province du Nahouri, Auguste Kinda, a d’emblée salué, la visite du DG des douanes pour constater le travail abattu par le personnel des douanes. Il a remercié les services des douanes de Dakola pour leur « grande » attention. Il a rendu aussi un hommage aux autorités régionales et coutumières, notamment le Dakola Pê (chef de Dakola) pour leurs contributions à la réussite de l’opération de saisie du riz avarié. Quant aux tonnes de riz impropre à la consommation, objet de la saisie, des dispositions ont été prises par les différentes autorités pour leur enlèvement et destruction, a mentionné la DGD. L’administration douanière estime que c’est assurément une grande opération de salubrité publique qui vient d’être menée. Car si, ce riz avarié avait pénétré le marché national, ce sont des dizaines de milliers de familles qui en pâtiraient.