Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry, a visité le chantier des 50 villas sociales de la cité relais Djiguiya en construction au secteur n° 18 de Bobo-Dioulasso, le dimanche 6 octobre 2013. De type F3, ces bâtiments réalisés à près de 95% ont la particularité d’avoir en plus, une douche et une cuisine intérieures.
Exécutés par les Etablissements Boubacar Barro (EBB-Immo), les travaux de cette première tranche de 50 logements sociaux ont débuté en juin dernier pour un délai de 90 jours. Avec les intempéries de la saison des pluies, l’entreprise a accusé un retard d’un mois. En fin de compte, la réception provisoire des villas est fixée à la fin du mois d’octobre 2013. Sur le chantier, tout est quasiment prêt avec deux lots entièrement achevés et le troisième qui n’est qu’à la finition avec la peinture. 50 villas de type F3, sur des superficies allant de 253 à 300 m2, sont donc disponibles avec comme particularité, d’une douche interne contrairement aux autres villas sociales connues jusqu’à présent. Après un tour de chantier, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry a tout de suite exprimé sa satisfaction. Ces travaux, a-t-il expliqué, sont la concrétisation de la mise en œuvre d’un projet tripartite que le promoteur a signé avec la Banque de l’habitat et le ministère, pour accompagner la politique de logement du gouvernement en matière de production de logements sociaux et économiques, mais décents. Il s’agit donc, à l’entendre, de constater l’état d’avancement, mais aussi la qualité des travaux, avec à la clé des encouragements et critiques pour l’amélioration de la qualité de la cité. « Pour la qualité, il s’agit d’un chantier qui est suivi, et nous ne doutons pas de la qualité des techniciens… A vue d’œil, il utilise bien le sable naturel pour le crépissage qui donne un autre ton. Il est même allé au-delà des logements sociaux habituels en y ajoutant au standing ordinaire, une cuisine interne équipée », a-t-il soutenu.
Des villas prêtes à habiter
Le coup étant jouable d’ici la fin du mois d’octobre, le ministre Yacouba Barry dit avoir donné des instructions pour que commence la pré-commercialisation dans la semaine du 7 octobre « pour que ce ne soit pas des maisons sans acquéreurs ». Pour l’attribution, a-t-il dit, elle se fera sur la base des souscriptions faites en 2008. Dans la banque de données de la Banque de l’habitat, il y a près de 30 000 souscripteurs dont 8 000 pour Bobo-Dioulasso. Certains d’entre eux ont eu leurs villas à la faveur du Cinquantenaire. « Nous procédons parfois à la mise à jour des données, parce que les conditions de vie des gens peuvent avoir changé depuis 2008 conformément au plafond fixé de 150 000 F CFA », a-t-il dit. Le ministère demande donc aux souscripteurs qui sont intéressés par ces 50 villas, de se rapprocher gratuitement cette fois-ci, des services compétents pour mettre leurs fiches à jour. « Pour les 8 000 personnes, le logiciel nous permet de désigner les 50 premières personnes, mais nous estimons toujours qu’on a beau expliquer aux gens, ils n’ont toujours pas confiance et depuis quelque temps, nous utilisons un notaire et nous invitons les souscripteurs pour faire un tirage », a-t-il confié. Avec cette mesure de transparence, si les chanceux remplissent les conditions de la Banque de l’habitat, ils reçoivent leurs clés et ceux qui ne les remplissent pas sont remplacés par la liste d’attente, jusqu’à épuiser le stock de maisons disponibles.
Déjà, le directeur général de la Banque de l’habitat du Burkina Faso, Pierre Zerbo explique que ces villas coûtent 7,5 millions de F CFA chacune. A l’entendre, sa banque accompagne le promoteur pour la production de logements sur la base d’une demande présentée, un projet et un minimum de garantie afin de faire le déblocage par tranche. « Le mécanisme est tel que normalement à la fin de la construction des logements, nous faisons des crédits acquéreurs aux souscripteurs, et ces crédits mis en place sont virés sur le compte du promoteur contre remise des clés, ce qui permet de rembourser le crédit que nous avons fait au promoteur. L’acquéreur porte le crédit sur 20 ans maximum », a-t-il rapporté. Pour sa part, le promoteur, Boubacar Barro, se dit heureux de contribuer à sa manière à accompagner le gouvernement dans sa politique de dotation de chaque Burkinabè en logement décent.