De passage à l’émission «Sur la brèche » de la RTB, la télévision nationale, le ministre d’État, ministre de la Communication Jean Emmanuel Ouédraogo a rappelé le devoir de chaque Burkinabè de chanter les louanges des forces de défense et de sécurité, engagées dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
« Le message est clair» selon le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo qui fait remarquer que « nous sommes dans un contexte de défis historiques. Le pays est en guerre».
Le ministre de la Communication se prononçait sur la liberté de la presse qui, semble-t-il, n’est pas respectée. « Nous avons aujourd’hui beaucoup de nos compatriotes qui ont dû fuir leurs villages. On les appelle aujourd’hui personnes déplacées internes qui sont dans des situations peu enviables et au-delà de la situation de ces personnes, il y a les forces de défense et de sécurité ainsi que les VDP qui consentent tous les jours le sacrifice suprême pour que le pays reste debout (…) je pense que quand on est dans ce contexte, c’est un devoir pour chaque citoyen, pour chaque Burkinabè, indépendamment de nos fonctions d’accompagner les FDS, de chanter les louanges de nos FDS parce que toutes les libertés dont on parle aujourd’hui sont au cœur du combat de ces FDS et VDP», dit le ministre d’État.
Il se veut plus précis lorsqu’il déclare ceci : « il revient à nous de faire en sorte que par la communication, nous puissions tous les jours galvaniser nos forces de défense et de sécurité plutôt que de mettre à nu des éléments d’information qui pourraient constituer du pain béni pour l’ennemi et affaiblir le moral des FDS (…)».
Le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo insiste sur la liberté de vivre de chaque Burkinabè. « Faisons extrêmement attention parce que la première liberté, c’est la liberté de vivre. C’est ce combat que nos FDS mènent permettant à nous qui sommes à Ouagadougou d’aller et de venir », fait-il savoir.
«Chaque fois que nous avons dû décider de fermer la diffusion des programmes d’un média sur notre territoire, notamment des médias internationaux, je pense que c’était en toute responsabilité (…) ce sont des décisions que nous assumons pleinement, nous ne les regrettons pas, bien au contraire», a martelé le porte-parole du gouvernement qui répond à une question sur le musèlement de la presse.
«La dynamique reste la même», poursuit-il. Et de prévenir : « Véritablement tout média qui va s’inscrire dans la logique de désinformation, de diabolisation de nos forces de défense et de sécurité, de légitimation de forces obscurantistes, nous trouvera sur son chemin. Et, c’est sans trembler que nous allons nous assumer».