Dans la matinée de ce samedi 25 mai 2024 ont démarré les travaux des assises nationales devant décider de la suite à donner à la Transition. L’ouverture de ces 48h d’échanges a été présidée par le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Ousmane Bougouma. A l’issue de ce huis-clos, les conclusions seront livrées demain dimanche 26 mai.
Ces assises se tiennent sans des acteurs politiques constitués, notamment l’ancien chef de file de l’opposition politique (les partis demandent la levée de la suspension de leurs activités) et des organisations syndicales. Dans le discours d’ouverture prononcé par le ministre de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, au nom du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, les efforts de la Transition ont été rappelés au public notamment dans la lutte contre le terrorisme conformément aux missions assignées par la Charte d’octobre 2022.
Quant au président du comité d’organisation, Moussa Diallo, il a situé le contexte d’adoption de la Charte en vigueur et les missions qu’elle assigne à la Transition.
De nombreux soutiens du capitaine Ibrahima Traoré ont effectué le déplacement aux alentours de la salle de conférences de Ouaga 2000. Pour eux, il faut prolonger la Transition de 10 ans. « En moins de deux ans, nous avons une armée de guerre. Nous n’avons plus une armée de défilés. Nous voyons que nos valeurs tant perdues, tant bafouées par la France, aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés. Nous demandons au minimum 10 ans pour que le capitaine Ibrahim Traoré puisse nous faire sortir des jougs impérialistes », a lancé dans la foule, Mahamadi Sawadogo, porte-parole des gilets rouges.
Pour le doyen, Me Halidou Ouédraogo, président de la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), il faut que les populations se lèvent pour former une unité nationale autour des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) pour accompagner les autorités du pays.
Le président du parti Soleil d’avenir et membre de l’opposition non affilée, Pr Abdoulaye Soma prend part également aux travaux. Selon lui, l’organisation de ces assises est critiquable, mais il faut voir l’intérêt supérieur de la nation. « C’est ce qui nous a amenés ici et nous avons des propositions à faire. Les assises sont une opportunité de discuter des problèmes qui se posent à notre nation et la manière dont il faut les régler. C’est pourquoi chacun doit surpasser son intérêt personnel et voir l’intérêt de la nation. Ce qui est sûr, l’intérêt supérieur de la nation prime sur les intérêts personnels », a-t-il affirmé.
Rendez-vous est donné aux hommes de médias demain pour la clôture des travaux.