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Le Quotidien N° 888 du 9/10/2013

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Inondation du 1er septembre 2009 : les sinistrés toujours sans abris
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  Le Quotidien


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Le 7 octobre de chaque année, la communauté internationale commémore la journée mondiale de l’habitat. Pour marquer d’un sceau cette date, l’Association pour un logement décent pour tous (ASP-DROL), membre du réseau No Vox, a communié avec les sinistrés provisoirement installés aux villages de Lanoag-yiri et de Guiessan, à Ouagadougou. En présence des hommes de médias, un tableau sombre de la situation des sinistrés, depuis les 4 ans, a été dressé par les animateurs de la rencontre et les sinistrés qui scrutent la magnanimité des autorités dont les promesses tardent à se concrétiser.
Ecole Lanoag-yiri. C’est cet espace situé dans les confins de la ville d’Ouagadougou qui a été choisi par le réseau No Vox pour commémorer la journée mondiale de l’habitat, le 7 octobre dernier. A en croire Seydou Traoré, président de ASP-DROL qui milite pour un logement décent pour tous, le choix du lieu n’est pas anodin. En effet, selon lui, c’est là où le président du Faso, aux premières heures de l’inondation du 1er septembre 2009, a lancé un appel à l’aide, à la communauté internationale. Alors, des réactions à l’échelle nationale et internationale se sont manifestées, multipliées mais aussi les promesses des autorités aussi. Il avait été annoncé l’octroi à chaque famille sinistrée, 50 000 FCFA, 20 tôles et 1 tonne de ciments. Cependant, pour les 409 sinistrés des deux villages, la promesse est restée en l’état. A en croire, Seydou Traoré, la question de la réhabilitation des sinistrés connaît un blocage au niveau de l’ex arrondissement de Bogodogo. Cependant, il a laissé entendre qu’un halo d’espoir planait sur le dénouement de la situation. A ce stade, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Yacouba Barry aurait donné des instructions aux autorités municipales compétentes pour régler la situation. Selon Seydou Traoré, un premier recensement fait par un comité de la mairie de Bogodogo avait été rejeté par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, car comportant des vices. Mais selon Seydou Traoré le deuxième recensement fait par un comité interministériel, sous la houlette du ministère de l’Habitat et de l’urbanisme était empreint d’irrégularités et des noms de sinistrés n’y figuraient pas. Décriés par les organisations de la société civile, les résultats ont été revus et désormais un document consensuel a été déposé au ministère dont le chef de département a instruit les autorités de l’arrondissement de Bogodogo d’œuvrer à régler leurs situations. Mais en attendant la concrétisation de ses annonces, Salamata Kaboré, 73 ans, tout comme les 408 autres sinistrés, le quotidien rime avec la misère et les railleries. Depuis près de 20 ans, elle a dit vivre dans la localité. Après la « débâcle du 1er septembre », sa maison, chambre salon construite en banco ne présente plus que des lambeaux. Avec l’installation de la saison pluvieuse, elle a dû abandonner sa maison pour demander à être abritée chez des connaissances mais cela, a-t-elle raconté avec un ton empreint de pitié lui a donné de subir des railleries de tous ordres. Ne pouvant pas supporter certains sarcasmes, elle a dit avoir rejoint sa maison décoiffée en attendant que Dieu inspire les autorités de lui volé au secours. Selon Seydou Traoré, la quasi-totalité des sinistrés vivent une misère noire. A l’en croire, même ceux qui vivent déjà à Yagma ne sont pas épargnés et certains sinistrés procéderaient à la vente de leurs parcelles pour chercher à s’abriter dans des endroits viables. « Le site de Yagma n’est pas viable car il manque des éléments nécessaires comme l’eau potable », a rappelé Seydou Traoré. « Changer la ville, créer des opportunités. C’est sous ce thème que la journée a été célébrée. L’occasion était offerte au réseau No Vox de décrier la problématique des baux à usage d’habitation qui constituent un goulot d’étranglement pour les locataires. Selon le réseau, le problème inhérent aux problèmes des baux est essentiellement dû au manque de texte pertinent et à la volonté politique de réglementer le domaine. « Si le domaine n’est pas réglementé, c’est que ça profite à certaines autorités qui sont des bailleurs et aux commerçants véreux », a-t-il fustigé. Tout en saluant la collaboration de la gendarmerie avec qui il collabore le réseau No Vox a signalé qu’il existe une clinique de consultations chargée de recevoir les locataires et de plaider en leur faveur pour le recouvrement de leurs droits .

Par Roger Melchisédech KABRE

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