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Le Quotidien N° 888 du 9/10/2013

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Conseil économique et social : les membres sur les traces des femmes et des enfants en situation de rue
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  Le Quotidien


Paramanga
© Autre presse
Paramanga Ernest Yonli
Président du Conseil économique et social du Burkina.


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Le président du Conseil économique et social (CES), Paramanga Ernest Yonli, a entrepris, avec une forte délégation composée de conseillers, une série de visite, le lundi 7 octobre 2013. L’un à la suite de l’autre, la délégation du CES a visité le centre Delwendé de Tanghin, le centre de Sakoula qui, bientôt sera le pied à terre des pensionnaires de Delwendé, et le centre d’éducation spécialisée et de formation de Gampèla (CESF).
« Exclusion sociale des femmes et des enfants en situation de rue ». Tel est le thème de la 2e session 2013 du Conseil économique et sociale. C’est donc dans le cadre de ces activités que s’est inscrite la visite des centres Délwendé de Tanghin, celui de Sakoula et du CESF de Gampèla. A travers cette initiative, les membres du CES ont voulu toucher du doigt la réalité des femmes et des enfants en situation de rue. Et ce, en vue d’éclairer les recommandations qu’ils feront au gouvernement, pour la prise en compte de ces couches vulnérables. Au Centre d’éducation spécialisée et de formation de Gampèla (CESF) où nous avons été, le directeur du centre, Yves Kaboré, et son équipe ont réservé un accueil chaleureux à la délégation du Conseil économique et social (CES). Des ateliers de formations professionnelles, en passant par l’espace élevage et l’école primaire, Paramanga Ernest Yonli et ses collaborateurs ont pu constater, de visu, le travail qui s’y mène. Ce qui l’a amené à se dire satisfait à l’issue de la visite. « Je dois dire que c’est une journée que je trouve merveilleuse parce que nos attentes ont été pleinement comblées. Nous sommes très satisfaits d’avoir pu, non seulement prendre connaissance de l’historique des centres visités, mais aussi d’avoir pu constater les progrès et les difficultés qu’ils rencontrent », a-t-il déclaré. Cette matière acquise leur permettra, selon lui, de faire des recommandations au gouvernement qui devra à son tour s’activer, à travers des mesures d’accompagnements, à donner plus d’efficience dans ces différents centres. Si au centre Délwendé l’exclusion des femmes continue, au CESF par contre, les résultats sont presque excellents, selon Paramanga Ernest Yonli. En effet, a-t-il indiqué, les résultats obtenus par le CESF sont probants, en témoigne la forte demande des familles à envoyer leurs enfants en difficultés ou en déviance sociale pour s’y faire former. Malheureusement, si ces acquis font la fierté du centre, selon son directeur, Yves Kaboré, beaucoup reste à faire au regard des insuffisances qui subsistent toujours. Il s’agit notamment, selon lui, du manque d’ateliers adéquats pour la mécanique auto, l’électricité et la maçonnerie et d’un car de transport pour les enfants. De même, il a plaidé pour l’ouverture d’un établissement post-primaire, pour satisfaire les besoins de scolarisation de nombre d’enfants admis au CEPE. « La satisfaction de ces besoins permettra au CESF d’être plus efficient dans la prise en charge de ses missions d’éducation et de formation », a-t-il ajouté. En réponse à cela, le président du CES s’est engagé à faire de ces doléances un plaidoyer auprès du gouvernement. D’ores et déjà, il a fait don au centre d’une enveloppe de 500 000 FCFA et a promis aux pensionnaires de leur octroyer très bientôt le car dont ils rêvent tant. Aussi, a-t-il souligné, « En plus du matériel pédagogique, il faut à ces enfants de la logistique pour pouvoir les déplacer vers des réalités sociales, en vue de préparer leur réinsertion sociale ». Ces contacts avec l’extérieur, a poursuivi Paramanga Ernest Yonli, permettront de les réconforter dans leurs choix, en leur montrant que les métiers qu’ils ont choisis sont des métiers d’avenir, des métiers porteurs. Tout en félicitant le directeur général du CESF et son équipe pour le travail abattu, Paramanga Ernest Yonli a invité les pensionnaires au travail. Car, dit-il, « il n’y a que le travail qui paye dans la vie de l’homme. C’est lui qui vous donne les honneurs, et l’honneur qui vous fait avoir un statut social, qui vous donne la force et l’intelligence pour contribuer à la construction de votre pays » .

Par P. Adeline Clémence ZINABA

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