Selon le rapport final 2023 sur l’évaluation de la satisfaction des bénéficiaires des services de santé au Burkina Faso, publié par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), un patient sur dix ayant consulté les services de santé est insatisfait des prestations.
Par Nicolas Bazié
L’insatisfaction des patients est d’ordre socio démographique et également liée à plusieurs dimensions de la satisfaction. Un rapport final 2023 publié par l’Institut national de la statistique et de la démographie révèle que parmi les patients non satisfaits, « un sur deux trouve que le temps d’attente est long».
Ce rapport qui est issu d’une évaluation de la satisfaction des bénéficiaires des services de santé au Burkina Faso, ajoute qu’un quart des patients qui fréquentent les centres de santé « considère que les coûts de prestations sont élevés et évoque le manque de médicaments».
Selon toujours le rapport, les itinéraires thérapeutiques des patients dans les centres de santé dépendent des motifs pour lesquels ils consultent.
« Les patients qui ont consulté pour des motifs dentaire/peau/yeux, fatigue/anémie, drépanocytaire/douleur, tension/diabète ont 3 fois plus de risque d’être insatisfaits par rapport à ceux qui ont consulté pour des motifs de fièvre/paludisme», peut-on lire.
Dans le même temps, « ceux qui ont consulté pour des problèmes d’estomac/typhoïde, ont 2 fois plus de risque de se retrouver insatisfaits».
Par contre, selon l’évaluation faite, les patients qui consultent dans les hôpitaux/cliniques privés sont moins insatisfaits.
En effet, « le type de centre de santé consulté par les patients lors de leurs périodes épisodiques influe sur leurs satisfactions. Les patients qui ont consulté dans les formations sanitaires privées ont 50% de risque en moins d’être insatisfaits que ceux ayant consulté dans les hôpitaux publics».
À cela s’ajoute le fait que la perception d’un traitement inefficace et le sentiment que le personnel est non qualifié diminuent la satisfaction des patients.
« L’appréciation de la qualité du personnel sanitaire et l’appréhension du traitement sont de nature à influencer la satisfaction des usagers des services de santé», précise le rapport.
La perception d’un traitement inefficace, selon ledit rapport, accroît de 12 fois le risque d’insatisfaction chez ces patients. De même, ceux qui ont la perception que le personnel est non qualifié ont 3 fois plus de risque d’être insatisfaits.
Encore faut-il prendre en compte la qualité de l’accueil qui est, d’après le rapport, le deuxième aspect à améliorer pour accroître la satisfaction des patients.
« La nature de l’accueil (attente longue, mauvais accueil) est le deuxième aspect qui impacte la satisfaction des usagers, avec un poids de 29,6%», lit-on dans le rapport