Plusieurs centaines de manifestants soutenant le régime de transition au Burkina Faso se sont rassemblés vendredi soir dans le centre de la capitale Ouagadougou, après des tirs près de la présidence ont constaté des journalistes de l'AFP.
Au rond-point des Nations unies, au centre de Ouagadougou, les manifestants appelaient à une "mobilisation pour protéger le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré", le président de la transition, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022.
Ce rassemblement fait suite à des tirs entendus en fin d'après-midi aux abords de la Présidence.
"Il y a eu des tirs aux abords du palais présidentiel. On ne sait pas ce qui se passe mais on est là pour parer à toute éventualité", a lancé Moussa Sawadogo, un des manifestants.
Selon l'agence d'informations du Burkina (AIB), "un individu au comportement indélicat a tenté aux environs de 16H30 (GMT
et locales), de s'attaquer à la sentinelle en poste au palais présidentiel de Koulouba à Ouagadougou".
"Les éléments en faction ont pu très vite maitriser l'incident et aucun dégât n’est à déplorer malgré les tirs", poursuit l'agence officielle.
Le centre de Ouagadougou était fortement congestionné à la suite de cet incident, les différents accès à la zone ayant été fermés par les forces de sécurité, à constaté l'AFP.
Aux environs de 19H00, le calme revenait petit à petit mais les manifestants continuaient à affluer au rond-point des Nations unies.
Plusieurs appels à la mobilisation étaient largement relayés sur les réseaux sociaux.
Les manifestations en soutien au régime de transition sont fréquentes au Burkina Faso.
En septembre 2023, des centaines de manifestants étaient descendus dans les rues après des rumeurs de tensions dans l'exécutif.
De plus, des comités de veille, les "Wayiyans" ("sortez, vous", en langue mooré) ont été mis en place et occupent jour et nuit les principaux carrefours de Ouagadougou.
Le capitaine Traoré est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, le 30 septembre 2022.
Il s'agissait du deuxième putsch en huit mois dans ce pays miné par les violences jihadistes depuis 2015.
Des assises nationales sont prévues le week-end prochain pour décider de la suite de la transition, censée s'achever le 1er juillet.