L’association des chasseurs dozos du Poni a lancé, le mardi 14 mai 2024, les activités des 72 heures des dozos de ladite province. À cette occasion, ils ont exprimé leur soutien au gouvernement de la Transition en implorant les mannes des ancêtres pour le retour de la paix au Burkina Faso.
Venus des quatre coins de la province du Poni, et même des confréries sœurs du Ghana et de la Côte d’Ivoire, les dozos sont en conclave durant 72 heures dans leur sanctuaire à Niobini, au secteur 8 de Gaoua.
À l’initiative de l’association des chasseurs dozos du Poni, les activités ont été lancées le mardi 14 mai 2024 sur le thème « Le dozo face à l’insécurité locale : défis, enjeux et perspectives ».
Selon le président de l’association, Sansan Noufé, ce cadre est un moment de grandes retrouvailles à l’occasion des journées nationales des dozos.
Il a indiqué que l’objectif est de créer l’union et la cohésion entre dozos et de travailler pour le retour de la paix et pour lutter contre le terrorisme.
« Notre souhait est que les populations puissent circuler aisément partout au Burkina Faso ».
Au cours de la cérémonie, des offrandes ont été faites au « Dankoun », l’autel de la confrérie des dozos, afin de solliciter un retour de la paix.
« Nous avons immolé des poulets pour demander aux mannes des ancêtres de protéger les populations et qu’elles nous aident à chasser ces ennemis de la Nation », a soutenu Sansan Nouffé.
Il a foi en la libération totale du pays dans trois mois. D’autres sacrifices sont prévus plus tard si les vœux sont exaucés, a-t-il souligné.
Pour sa part, le parrain Sie Hubert Kambou, est convaincu que la dynamique de ces journées est de contribuer solidairement à la lutte contre le terrorisme, mais surtout d’encourager et de renforcer la collaboration avec les forces de sécurité sur le suivi des mouvements et des personnes suspectes, a-t-il ajouté.
Le chef de canton de Gaoua, Bifaté II, président de la cérémonie d’ouverture, se réjouit de l’organisation de ces 72 heures du dozo.
Selon lui, la quiétude viendra de l’union des filles et des fils de la région.
Il a formulé des vœux de paix et de sécurité pour toute la région. Enfin, Bifaté II a invoqué les mannes des ancêtres contre tout plan de déstabilisation de la Transition.