Le nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mamadou Traoré et les membres du conseil de l’Ordre ont été officiellement installés, le mardi 16 octobre 2012 à Ouagadougou, à l’occasion d’une séance solennelle patronnée par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.
C’est lors d’une cérémonie pleine de couleurs que le huitième bâtonnier de l’Ordre burkinabè des avocats, Me Mamadou Traoré et les 13 membres du Conseil de l’Ordre ont été officiellement installés, le mardi 16 octobre 2012 à Ouagadougou par le premier bâtonnier du Burkina Faso, Me Frédéric Pacéré Titinga. Elu le 9 juin 2012 pour un mandant de trois ans, devant deux autres concurrents, Me Mamadou Traoré est désormais le nouveau bâtonnier, installé en remplacement de Issouf Baadhio, qui est chargé de ramener l’unité et la cohésion au sein du corps, après la crise qu’à traversée le barreau. Après avoir rendu un hommage à ses devanciers, le nouveau bâtonnier a salué la mobilisation de tous les acteurs de la justice, du gouvernement et de la société civile, pour témoigner de l’importance de la place de l’avocat dans la société. Selon lui, ce mandat est placé sous le signe de l’unité du barreau et surtout de la formation et du renforcement des capacités des avocats, pour un rayonnement de la profession. Me Mamadou Traoré, pour montrer l’importance et le rôle de l’avocat dans l’appareil judiciaire, a indiqué que la crédibilité de la justice repose sur deux socles fondamentaux à savoir l’impartialité du juge et l’indépendance de l’avocat. « Il a promis travailler avec ses camarades pour que la profession continue sa mue vers les principes républicains tout en perpétuant les valeurs comme l’honneur, la probité et surtout l’indépendance de l’avocat. Il s’agit, à entendre le nouveau bâtonnier, de l’indépendance morale et intellectuelle de l’avocat, de l’indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics, de l’argent de son client et des magistrats. « Avec la révolution de la technologie et la mondialisation, la profession d’avocat est à un tournant historique que nous devons percevoir, nous y adapter et adapter notre formation. C’est l’enjeu de mon mandat », a soutenu Me Mamadou Traoré. C’est pourquoi, il a pris l’engagement devant ses collègues de créer le centre de formation professionnelle des avocats du Burkina Faso. L’aîné de la profession « au pays des hommes intègres », Me Pacéré Titinga, a invité le bâtonnier entrant à travailler à la cohésion et à l’unité du barreau mises à rude épreuve. Il a indiqué que le barreau du Burkina Faso s’est toujours illustré comme un exemple parmi ceux des pays francophones et la nouvelle direction de l’ordre des avocats doit œuvrer à maintenir le cap.