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Le Pays N° 5457 du 7/10/2013

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El Hadj Mahamadi Kouanda (Pdt d’honneur de l’UNSE) : « Le colonel Yacouba Ouédraogo a su créer l’union sacrée autour de notre sport »
Publié le mardi 8 octobre 2013   |  Le Pays




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A quelques jours du match Etalons/Panthères du Gabon, le 7 septembre 2013 à Ouagadougou, le président d’honneur de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE), El Hadj Mahamadi Kouanda, avait organisé une cérémonie de remise de matériels au bureau exécutif de l’UNSE et à ses représentations de Côte d’Ivoire et du Niger. Une initiative que l’homme compte renouveler avant le match du dernier tour des éliminatoires de la coupe du monde 2014, qui va opposer les Etalons du Burkina aux Fennecs d’Algérie le samedi 12 octobre prochain à 16h au stade du 4-Août à Ouagadougou. Nous avons échangé sur ce sujet avec El Hadj Mahamadi Kouanda, le 3 octobre dernier, dans son nouveau bureau dans la zone ZACA.

« Le Pays » : Dans quel esprit aviez-vous organisé la remise de matériels à l’UNSE et à ses représentations de Côte d’Ivoire et du Niger ?

El Hadj Mahamadi Kouanda : Je l’ai fait dans un cadre de mobilisation générale de tous les Burkinabè autour des Etalons. En ma qualité de président d’honneur de l’UNSE, j’ai fait confectionner des maillots, des écharpes et des drapeaux. Le premier responsable du Sport après le président Blaise Compaoré, et qui agit en son nom, le colonel Yacouba Ouédraogo, ministre des Sports et des loisirs, avait mis la main à la poche pour 400 écharpes et 300 maillots. Le ministre de l’Economie et des finances avait emboîté le pas à son collègue pendant que le président de la FBF, le colonel Sita Sangaré, président porte-bonheur, allait à l’école de son aîné, le colonel Yak, en prenant 200 maillots et 200 écharpes. Le directeur général des Douanes s’en était également procuré. Ce sont ces achats qui m’ont permis d’acquerir assez de maillots, d’écharpes pour l’UNSE et ses représentations de Côte et du Niger de même que pour nos chefs religieux aux fins de bénéficier des bénédictions de Sa Majesté le Mogho Naaba, le meilleur gardien d’Afrique. Je tiens à souligner que, depuis que le sport burkinabè a eu un nouveau patron en la personne du colonel Yacouba Ouédraogo, il est vrai qu’il n’y a pas assez d’argent mais, notre sport a, au moins, gagné en dignité, en respect, et il y a la courtoisie. C’est ce qui me motive, à chaque match, bien que n’ayant pas de moyens pour en donner à tout le monde, à faire en sorte que ceux qui en ont paient pour mettre à la disposition des autres. Lors de cette remise, j’avais lancé un appel aux Burkinabè de toutes les couches socioprofessionnelles, surtout ceux qui ont les moyens d’aider le football et, de façon générale, le sport burkinabè. Mais dans la situation actuelle de notre football, nous souhaitons que tout le monde apporte quelque chose aux Etalons footballeurs. Mon rôle, en tant que président d’honneur, est de travailler à ce que l’UNSE puisse avoir les moyens matériels et financiers pour accompagner l’équipe nationale.

Allez-vous renouveler cette expérience pour le match contre l’Algérie ?

C’est une expérience que je souhaite renouveler. Depuis l’expérience du match face au Gabon, il y a un grand opérateur économique burkinabè, dont je tairai pour l’instant le nom, qui m’a dit qu’il a été sensible à mon message et m’a demandé de prendre contact avec lui pour le match contre l’Algérie. Il y a aussi une grande dame, patronne d’une institution burkinabè, qui m’a fait savoir qu’elle a été touchée. Je suis convaincu que ces personnalités vont laisser parler leur cœur et à l’occasion, on en fera écho.

Au-delà de certains bienfaiteurs, que faites-vous personnellement ?

J’ai prévu personnellement des maillots, des drapeaux, des écharpes et une petite enveloppe pour les animateurs. Si nous y ajoutons les promesses fermes de la grande dame et du grand opérateur économique, je pense que nous aurons suffisamment de quoi être opérationnels le samedi 12 octobre prochain. Dieu dira merci aux différents bienfaiteurs et le président du Faso prendra note de tout ce qu’ils font, de même que le Mogho Naaba, supporter spécial des Etalons, le grand Imam Sana, Mgr Philippe Ouédraogo, le Cheick Doukouré qui fut gardien de but et qui aime beaucoup les Etalons, le pasteur Mamadou Karambiri, le président des Sunnites, Adama Nikièma. Tous aiment et soutiennent les Etalons puisqu’à chaque match, nous faisons le tour des mosquées, églises, temples et des chefs coutumiers. C’est dans ce sens qu’il faut remercier le président Blaise Compaoré qui a créé les conditions pour nous permettre de travailler, de supporter le football, de pouvoir prier à l’aise et qui a eu le flair de nommer un jeune au ministère des Sports qui sait communiquer. Il a su créer l’union sacrée de tous les Burkinabè des différentes tendances autour du sport.

Peut-on affirmer que cette année est vraiment l’année du Burkina en football et que les Etalons obtiendront enfin leur ticket pour leur premier mondial historique ?

Je pense que cette année est la bonne parce que celui qui vous parle aime et connaît le football. En ce qui concerne le football, j’ai dépassé le cadre du Burkina, et ils ne sont pas nombreux qui peuvent se targuer d’aller suivre des matchs dans d’autres pays, même hors du continent. En dehors de l’équipe nationale qui est mon pays, mon drapeau, tout le monde sait d’où je viens à savoir l’Etoile filante de Ouaga (EFO) et en matière de clubs, c’est l’Olympique de Marseille qui suit et le Real de Madrid après. Pour ce dernier club, je suis membre à part entière et je paie mes cotisations (NDLR : il nous présente sa carte de membre en bonne et due forme du Real de Madrid) parce que le meilleur club au monde, c’est le Real de Madrid et le meilleur en Europe, c’est Marseille. Je souhaite que l’EFO sorte de sa léthargie pour redevenir ce qu’elle était à savoir la Reine des stades. Pour évoquer les chances des Etalons, j’invite tous les Burkinabè, même ceux qui n’aiment pas le football, musulmans, catholiques, protestants et animistes à prier pour que cette fois-ci soit réellement la bonne. Au nom de Dieu et des Etalons, achetez des galettes pour faire des Doua. Achetez du pain, des sacs de riz pour donner aux démunis pour qu’une première fois, le drapeau du Burkina flotte dans une coupe du monde et que ce soit au Brésil. Nous souhaitons, pour ce match, qu’en plus de l’UNSE de Côte d’Ivoire et du Niger, les représentations du Ghana, du Bénin, du Togo, du Mali, de la France, de Belgique viennent. Je suis convaincu que si nous sommes davantage unis dans la paix, nous allons relever le défi. J’invite également tous les supporters à préparer le maillot blanc comme me l’ont confirmé les membres de la FBF ou à défaut le rouge ou le vert.

Qu’auriez vous aimé dire que nous n’avons pas pu aborder ?

Je suis très heureux de savoir que « Le Pays » a 22 ans d’existence (NDLR : l’interview a été réalisée le 3 octobre dernier) et je vous informe que je suis né un 22 octobre. Je peux affirmer que quelque chose me lie à ce journal, et je saisis cette opportunité pour souhaiter un joyeux anniversaire aux Editions « Le Pays ». Je souhaite plein succès à tout son personnel, à son Directeur général et surtout à son Fondateur, M. Boureima Jérémie Sigué, qui est mon grand-frère personnel et qui sera bientôt El Hadj. Que « Le Pays » puisse fêter ses trois cents ans pour nos descendants et rayonner dans le monde.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO

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