Le Burundi est actuellement confronté à des pluies diluviennes et à des inondations dévastatrices. Les infrastructures ont été endommagées, les cultures emportées, et des vies ont été perdues.
Près de 100 000 personnes ont été déplacées en raison des effets dévastateurs de ces précipitations saisonnières exacerbées par El Niño, ce phénomène climatique complexe. Les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre, perturbant les deux saisons habituelles de pluies (septembre-janvier et mars-mai). Cependant, ces pluies ne sont qu’un élément d’un phénomène plus vaste. En effet, le phénomène El Niño est une menace réelle pour de nombreux pays africains. Du Burundi au Burkina Faso, en passant par les pays côtiers, il provoque des bouleversements climatiques majeurs.
Dans la Corne de l’Afrique, El Niño entraîne des sécheresses prolongées avec des précipitations insuffisantes qui ont des conséquences désastreuses sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Ainsi, la Zambie a soif et les autorités veulent qu’on déclare le pays en état de catastrophe naturelle, et qu’il puisse bénéficier du Fonds «Pertes et préjudices» voté à la précédente COP. En fait, toute l’Afrique australe subit de plein fouet, le dérèglement climatique, tels le Zimbabwe et le Malawi.Même si les pluies reviennent, la région de l’Afrique de l’Est, après quatre années de déficits pluviométriques extrêmes, mettra du temps, selon des experts, à se rétablir. Les pluies incessantes, qui ont commencé en octobre, ont provoqué des morts, des destructions et des déplacements en Somalie, au Kenya et en Ethiopie. Les fortes pluies provoquant des inondations massives, beaucoup restent vulnérables alors que les rivières débordent et les barrages menacent de céder.
Si certains pays connaissent des inondations, d’autres font face à des sécheresses. En Afrique australe, par exemple, une sécheresse grave liée à El Niño a plongé plus de 20 millions de personnes dans une famine aiguë. Le Zimbabwe a déclaré l’état de catastrophe nationale en raison de la sécheresse causée par le phénomène El Niño. Bien que le Burkina Faso ne soit pas directement côtier, il subit également les effets d’El Niño. L’augmentation des températures et les schémas de précipitations perturbés ont pu entraîner la sécheresse, des pertes de récoltes et pénuries d’eau par endroits.
En somme, El Niño, un phénomène climatique cyclique a des répercussions significatives sur l’Afrique si ce n’est qu’elle est une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la vie des populations africaines. Il est donc essentiel de renforcer la préparation et la résilience face à ces phénomènes climatiques extrêmes plutôt dévastateurs sur le climat et l’agriculture. Comme quoi, la communauté internationale devra intensifier ses efforts et fournir les ressources nécessaires pour aider les populations de la Corne de l’Afrique pour ne pas dire des populations africaines subissant les conséquences des changements climatiques.