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Burkina : Présentation d’un projet devant faciliter l’accès à la justice aux détenus de sept prisons

Publié le samedi 13 avril 2024  |  AIB
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina : Présentation d’un projet devant faciliter l’accès à la justice aux détenus de sept prisons
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Le Centre pour la qualité du droit et la justice (CQDC) met en œuvre depuis février 2024, le projet « accès à la justice des personnes en détention » qui a pour objectif, de faciliter l’accès à la justice aux pensionnaires de sept prisons au Burkina Faso, a appris l’AIB vendredi.

« Le projet « Accès à la justice des personnes en détention » vise à faciliter l’accès à la justice des personnes en détention dans sept maisons d’arrêt et de correction au Burkina Faso à savoir Banfora, Fada N’Gourma, Ouahigouya, Ouagadougou, Koudougou, Bobo Dioulasso et Kaya », a expliqué le chef de projet Abel Kafando, vendredi lors d’un atelier d’appropriation à Ouagadougou.

Selon M. Kafando, ce projet d’une durée de 23 mois qui a débuté en février 2024, intervient dans un contexte de surpopulation des établissements pénitentiaires avec un taux d’occupation de 160,1% soit 8 369 détenus pour une capacité d’accueil total de 5 228 personnes.

« Les taux d’occupations les plus préoccupants sont observés dans les maisons d’arrêt et de correction de Koudougou, de Banfora, de Ouagadougou, de Fada N’Gourma, de Kaya, de Dédougou et de Bobo-Dioulasso qui comptent au total 4335 détenus soit 51,7% de la population carcérale », a indiqué M. Kafando.

Pour lui cette surpopulation ne favorise pas des conditions idéales à la protection des détenus.

Le chef de projet Abel Kafando souligne qu’il va s’agir pour le CQDJ dans un premier temps, d’intervenir directement auprès des justiciables qui sont les détenus, en leur fournissant de l’assistance juridique et de l’assistance judiciaire à travers des cliniques juridiques animées par des juristes pénitenciers formés en la matière.

« Deuxièmement, il s’agit de l’intervention sur les acteurs judiciaires qui va consister à travailler avec les acteurs pour diagnostiquer les difficultés afin que les défis qui sont communs à tous puissent être relevés », a ajouté M. Kafando.

Le représentant du ministre en charge de la Justice, Geoffroy Yogo, a poursuivi qu’à la surpopulation, s’ajoutent les conditions de détention précaires cumulées à la méconnaissance même par les détenus de leurs droits fondamentaux constituant ainsi des obstacles à la protection efficace de ces droits.

Pour M.Yogo, l’implication des acteurs judiciaires et pénitentiaires dans les cadres de réflexion et d’échanges permettra d’identifier les goulots d’étranglements dans la prise en charge juridique et judiciaire des détenus et d’en dégager des pistes de solutions.

Il a poursuivi que ces solutions seront structurantes non seulement au profit des détenus mais aussi contribueront à améliorer la qualité des services rendus par les acteurs de la chaine pénale et pénitentiaire.

Dans sa présentation du projet, M. Kafando a ajouté que le projet va consister aussi à l’organisation d’un atelier qui portera sur la promotion des mesures alternatives à la détention.

« Ces mesures alternatives constituent un axe majeur de la politique pénale voulue par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré », a mentionné M. Yogo.

Il est par ailleurs revenu sur l’interview du 2 février 2023 du capitaine Ibrahim Traoré dans lequel il souhaitait que les peines des personnes qui sont dans les prisons, hormis les criminels dangereux, soient transformées en travaux d’intérêts publics.

Aux dires du représentant du ministre, cette initiative répond à l’axe stratégique 1 et 2 de la politique sectorielle « Justice et Droit Humains ».

« Cette politique veut qu’à l’horizon 2027, l’accès à la justice en tant que droit fondamental consacré par les instruments juridiques nationaux et internationaux soit une réalité pour tous les justiciables.

Le président du Conseil d’administration Sosthène Sidwaya Ouédraogo a rappelé que le CDQJ a pour mission de faire du droit un instrument de changement social et intervient depuis 2015, dans le milieu carcéral.
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