Notre attachement à la démocratie n’est pas en demi teinte. Pour nous une bonne démocratie doit être fondée sur le primat du respect des principes de la démocratie électorale excluant les fraudes, les corruptions et autres formes de violences. Elle doit protéger les libertés publiques et démocratique, la liberté d’opinion et le droit à la différence. C’est pour cela que nous sommes pour le pluralisme partisan non limitatif car plus respectueux des conditions d’expressions de la volonté populaire.
Ceci étant, cette liberté de constitution partisane et d’expression des convictions, trouve des atténuations en relations avec des défis nationaux. Il est des moment où il faut, dans l’intérêt national, faire avec des restrictions portant sur ces libertés. Nous sommes justement dans ce contexte. Un contexte qui demande que nous soyons en mesure de mettre nos oppositions en sourdine et de cultiver l’union sacrée des fils et filles pour permettre au pays de vaincre le terrorisme et de reconstruire la démocratie électorale.
C’est pour cela que nous comprenons les partis indépendantistes qui refusent de sacraliser le dualisme de la vie nationale entre pouvoir et opposition ou de prendre parti pour l’un ou l’autre camp au détriment des intérêts nationaux.
Aujourd’hui ce qui prime pour nous dans ce pays ce sont les points suivants :
La reconquête du territoire national;
La réconciliation nationale et réparations des préjudices politiques impliquant l’Etat;
La refondation des institutions;
L’Union africaine par la concrétisation du panafricanisme rassembleur et démocratique.
Voilà qui explique que, tout en approuvant l’indexation de la politique de la transition sur l’essentiel de ces aspects, nous n’approuvions pas les actions inutilement réductrices des libertés et des retrouvailles nationales, démocratiques et Panafricaines.
Pour nous il est essentiel de parfaire la décolonisation, en obtenant notre propre monnaie, la libération du continent des occupations militaires et des enrôlements dans des groupes d’influences internationaux qui travaillent (à rebours des intérêts du continent), vers de nouvelles formes de colonisations.
Notre indépendantisme et notre souverainisme s’expriment avec détermination sur ces plans, comme ils nous obligent à défendre avec force la fraternité avec nos pays frères voisins.
La guerre avec les terroristes a plongé le pays dans des abîmes aux profondeurs insoupçonnées. N’écoutons pas ceux qui y trouvent leur compte en allant en susciter d’autres.
On ne peut pas cultiver la véritable intégration politique africaine en encourageant les divisions et conflits entre différends Etats. C’est pourquoi nous sommes contre toute forme d’incitation à la violence et à la dégradation du climat social et interafricaine.
Les partis indépendantistes burkinabè fort d’une quarantaine de partis politiques voudraient recommandé, par la présente, aux autorités de la transition, au regard du contexte actuel et de la mission de reconquête de la stabilité, de mettre urgemment en place une commission prenant en compte toutes les sensibilités afin qu’elle statut une prolongation consensuelle de la transition burkinabè qui devrait en principe arriver à échéance dans 3 mois mais objectivement se doit être prolongée pour la poursuite des actions susmentionnées
Vive la réconciliation nationale et sous régionale,
Vive la gouvernance et la démocratie refondées.
Vive la fraternité entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.