« Par l’observation des gestes du doigt, ils mémorisaient le
code secret du gérant »
Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, la Brigade
Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) vient de
mettre un terme aux activités d’un groupe de présumés
cybers délinquants. Ce groupe était impliqué dans des cas
d’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire via les
Technologies de l’Information et de la Communication (TIC),
en utilisant des numéros préalablement obtenus à partir de
Cartes Nationales d’Identité Burkinabé (CNIB) égarées. Ces
numéros étaient ensuite utilisés pour recevoir
frauduleusement des transactions financières découlant de
leurs activités illégales.
Le groupe, composé de deux (02) membres (S.F et T. K), dont l’un
connu de nos services pour avoir été déféré en 2022 pour des
actes similaires, ciblait principalement des boutiques de transfert
d’argent dans la capitale. À l’intérieur de ces boutiques, ils
procédaient à des simulations d’achat d’unités en introduisant
délibérément un numéro à 9 chiffres lors de la saisie du numéro
du bénéficiaire, sachant que l’opération serait vouée à l’échec. Ceci
leur permettait de mémoriser de par l’observation des gestes du
doigt, le code secret du gérant.
Après l’échec de la transaction simulée, les gérants demandaient
aux présumés cybers délinquants de réintroduire le numéro du
bénéficiaire. C’est à ces instants qu’ils en profitent effectuer des
transactions vers d’autres numéros complices, tout en veillant à
effacer le message de notification de la transaction frauduleuse
avant de rendre le téléphone au gérant.
Interpellés puis interrogés par la BCLCC, les présumés auteurs ont
reconnu les faits qui leur sont reprochés. Le préjudice financier
résultant de cette activité délictuelle est estimé à plus de deux
(02) millions de francs CFA, touchant plusieurs victimes.
À la suite de l’enquête, ils ont été déférés devant Monsieur le
Procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I
pour répondre de leurs actes.
La BCLCC profite de cette occasion pour rappeler aux gérants des
boutiques de transfert d’argent l’importance de respecter
strictement les cahiers de charge et de faire preuve de vigilance
dans leurs opérations.
aOuaga