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Burkina : L’Alliance paix et bonne gouvernance pose le débat du développement socio-économique de l’AES

Publié le mardi 2 avril 2024  |  Minute.bf
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© Autre presse par DR
Burkina : L’Alliance paix et bonne gouvernance pose le débat du développement socio-économique de l’AES
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L’Alliance paix et bonne gouvernance (APG) a tenu ce samedi 30 mars 2024 à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème : « Alliance des Etats du Sahel (AES) et développement socio-économique : défis et perspectives ». Plusieurs communications ont été faites avec pour objectif de mener des réflexions sur les conditions pour une stabilisation et un développement socio-économique au sein de l’AES.

« Les cerveaux de demain, les génies de demain viendront de la vitalité de l’espace de l’Alliance des États du Sahel l’AES ». Cette révélation vient de l’économiste Dr Alain Siri. C’était au cours de sa communication sur « L’analyse économique de l’AES : défis et perspectives ». En effet, selon l’économiste Dr Siri, pour avoir des savants, des génies, des vrais experts de demain, il faut déjà les avoir mis au monde. Et dans l’espace AES, ils sont déjà nés. Il s’agit de la jeunesse de ses pays, dit-il.

Le paneliste a présenté dans sa communication les potentialités, les opportunités et les défis économiques de l’AES dans un contexte d’évolution des dynamiques économiques, sociales et sécuritaires. « Naturellement, on a une région qui a beaucoup de potentialités du point de vue de la recherche du sous-sol : en minerais, en or, en uranium, en calcaire, etc. C’est une région assez vaste, qui est riche dans ses ressources naturelles, en ressources d’eau souterraine. La population étant en majorité jeune, cela constitue une opportunité, également des défis puisqu’il faut éduquer et former la jeunesse. Il y a aussi le positionnement géographique de la région qui est également un atout. C’est un pont entre les pays de la Côte occidentale et ceux de l’Afrique du Nord, également un pont entre l’Afrique centrale et ceux du nord. Il y a aussi la capacité de production en énergie solaire à cause de l’ensoleillement », a expliqué Alain Siri. Mais entrevoir toute l’exploitation de toutes ses potentialités, le paneliste convient que la priorité du moment, c’est l’atteinte de la stabilité sécuritaire. « Mais s’il y a un défi urgent à relever dans cet espace, c’est d’abord le défi de la lutte contre le terrorisme, que les trois pays de l’AES doivent réussir rapidement pour pouvoir faire repartir la machine du développement, pour pouvoir répondre aux défis de formation, d’éducation, de formation de la jeunesse, au défi de construction et d’infrastructures économiques », s’est convainc l’économiste.

« Être dans le franc CFA, c’est perdre… »

Poursuivant dans sa communication, l’économiste Dr Alain Siri, a revenu sur la question de monnaie qui fait débat dans l’espace de l’AES. Pour le paneliste, spécialiste de l’économie, l’AES doit créer sa propre monnaie. « Être dans le franc CFA, c’est perdre un peu la possibilité d’utiliser la politique monétaire et d’échange efficacement. L’idée d’aller vers la création d’une monnaie pour l’AES est légitime. C’est normal, c’est le droit souverain de ces pays d’avoir la souveraineté sur l’ensemble des instruments de politique économique, d’avoir tous les leviers de politique économique », a expliqué Dr Siri, convaincu que « c’est une opportunité de créer une monnaie et d’en assurer la gestion ». Donnant un conseil au pays de l’AES, Dr Siri, a estimé qu’ils doivent travailler sereinement, « mais pas à la hâte pour arriver à récupérer leur souveraineté sur la monnaie ».

Dr Daniel Kéré, enseignant-chercheur, a poursuivi avec une communication sur le thème : « Enjeux géopolitiques et géostratégiques du Sahel : défis et perspectives ».

Enfin, Dr Bouraïma Zongo, enseignant-chercheur en sociologue, a clos les échanges avec une communication sur « L’analyse socio-culturelle de l’AES : défis et perspectives ». Dr Zongo a centré son analyse sur la diversité linguistique et culturelle de l’AES ; la démographie de l’espace AES ; la sociologie des peuples de l’AES : points communs et divergence des Etats membres. À la suite de cette analyse, le sociologue a présenté les défis et les perspectives pour une véritable intégration des peuples de l’AES.

Pour le Coordonnateur de l’APG, Nabé Ivo, cette conférence publique a permis de dégager des perspectives, des réflexions qui vont permettre à la société et à l’ensemble de la population de réfléchir et d’apporter leur contribution pour le succès de l’engagement que les pays de l’AES ont pris, pour « qu’on puisse quitter non seulement la question d’insécurité, mais également amorcer un développement économique et social dans l’intérêt des populations ».

Précisons qu’un rapport général a été élaboré à l’issue de l’activité qui a regroupé une centaine de personnes et sera remis à l’autorité comme la contribution de l’Alliance Paix et Bonne Gouvernance (APG) à la construction de l’Alliance des Etats du Sahel.

Pour information, l’Alliance Paix et Bonne Gouvernance (APG) est une alliance qui a été créée en février 2023. C’est une alliance des jeunes leaders d’organisation de la société civile qui se sont mis ensemble au regard de la situation nationale pour fédérer leur énergie et aller de l’avant ensemble.
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