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L’Observateur Paalga N° 8473 du 7/10/2013

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Rentrée politique du CDP : Même sans subvention…
Publié le lundi 7 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga




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«Le renforcement de la démocratie par la mise en œuvre des réformes politiques et des mesures pertinentes en faveur du bien-être des populations». C’est sur ce thème que s’est déroulée la rentrée politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) le samedi 5 octobre 2013. Ce fut l'occasion pour son secrétaire exécutif national, Assimi Koanda, de rappeler que le parti «existe et participe à des élections bien avant la loi attribuant des subventions aux partis».

«CDP, on n’est pas beaucoup, on est un !» Que diable la troupe «woyo» qui faisait partie de l’animation de la rentrée politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le samedi 5 octobre 2013 voulait-elle dire par ce refrain ? La question se pose en effet, au regard du peuple qu’il y avait à la maison du…Peuple à cette occasion. En car, en voiture, en tricycle, à moto, à pied, etc. le public est venu nombreux, la cuvette pleine comme un œuf rivalisant de monde avec la cour. Et à l’image des écoliers qui ont sorti uniformes, sacs, cahiers et livres tout neufs à l’occasion de la rentrée scolaire, les militants du CDP ont sorti uniformes, fanions et autres gadgets (plus ou moins neufs) du parti pour leur rentrée politique. Quid des troupes d’animation qui, dehors comme dedans, exprimaient leur joie à travers un tintouin. Le maître de cérémonie, Gnama Paco Drabo, doit d’ailleurs s’y prendre plus d’une fois pour obtenir le silence afin que la cérémonie débute sur le coup de 9h. Dans les places VIP en face du présidium composé du bureau exécutif national du parti et installé en plein milieu de la scène, des autorités politiques telles que le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale et le président du CES, des membres du gouvernement mais aussi des représentants de partis politiques de l’opposition.

C’est dans cette ambiance que le secrétaire général de la section provinciale du Kadiogo, Noël Sourwema, souhaite la bienvenue à tous les participants à la rentrée 2013 qui a pour thème : «Le renforcement de la démocratie par la mise en œuvre des réformes politiques et des mesures pertinentes en faveur du bien-être des populations». A travers le choix de ce «thème d’actualité», le CDP entend, selon son secrétaire exécutif national, Assimi Kouanda, qui prend ensuite la parole, «réaffirmer sa foi aux vertus du dialogue et de la concertation, valeurs chères au président du Faso dans sa volonté d’impulser vigoureusement l’évolution qualitative de notre nation». Pour lui, le Burkina est un «îlot de paix». Aussi appelle-t-il leurs adversaires politiques qui «annoncent chaque jour l’apocalypse à un débat serein d’idées et de programmes».

Le contexte national étant caractérisé par la polémique «créée et entretenue par certains milieux et partis politiques» sur le Sénat, Assimi Kouanda a souligné que pour le CDP, la chambre Haute, «plate-forme renforcée d’élargissement de l’espace du débat démocratique, de prise en compte des réflexions et propositions des différentes couches de notre société» est appelée à jouer un rôle majeur dans le paysage politique et institutionnel : «Les rhétoriques acerbes, empreintes de haine et d’intolérance, bâties sur fond de délation et déversées par les adeptes de la pensée unique, de la politique de la chaise vide et du boycott ne surprennent nullement.»

La rentrée, c’est également le moment de la définition de l’emploi du temps. Dans celui du CDP figurent, entre autres, le renouvellement des organes et structures déconcentrés sur toute l’étendue du territoire et dans les sections de la formation politique à l’étranger, l’adoption d’un guide de conduite des élus du Parti et la tenue d’un colloque international sur la sociale démocratie. «En dépit des difficultés financières que traverse notre parti, le CDP s’attellera à la recherche de moyens pour la poursuite du projet de construction du siège national», a ajouté le secrétaire exécutif national.

Le nerf de la guerre a été justement la première question abordée au cours de sa rencontre avec la presse à l’issue de la cérémonie d’ouverture. Qu’a-t-il donc voulu dire par "difficultés financières" et quel impact la non-subvention du parti par l’Etat cette année aura-t-elle ? Explication de textes d’Assimi Kouanda : «Quand je parle de difficultés financières, c’est dans le sens où aucun parti n’a suffisamment de moyens pour mettre en œuvre son programme. Les moyens ne suffisent jamais. Par rapport à la subvention, il faut peut-être que je vous rappelle que le CDP existait bien avant que l’Etat ne décide de donner des subventions aux partis politiques. Le CDP a participé à des élections avant que la loi attribuant des subventions aux partis ne soit mise en œuvre. Si le CDP n’a pas la subvention cette année, ce ne sera donc pas la première fois. Le parti comptera toujours sur ses militants, leur engagement et leur détermination pour mener à bien ses activités.» Faut-il s’attendre à ce que, à la faveur de cette rentrée, un appel soit lancé aux militants afin qu’ils délient plus le cordon de la bourse pour leur parti ? Réponse de M. Kouanda : «Au cours de nos rencontres précédentes, nous avons déjà informé les militants que le système de recouvrement des cotisations a été réorganisé, nos militants sont préparés à cotiser chacun dans la limite de ce qui est prévu par les textes pour que le CDP continue de se porter comme un charme.»

Le discours du parti sur le Sénat ne semble plus aussi tranché qu’au début, ont fait remarqué les journalistes. «Tranché ? Nous n’avons pas de couteau, a répliqué Assimi Kouanda. Nous avons des convictions que nous avons toujours affirmées et défendues depuis le début de la question du Sénat qui est d’ailleurs une institution inscrite dans notre Constitution, le CDP n’a pas changé de position.» La rentrée sera-t-elle l’occasion pour le parti au pouvoir de désigner son candidat pour la présidentielle de 2015 ? «Nous sommes dans un parti organisé, bien structuré et qui, dans ses instances, a prévu les modes de désignation de son candidat. Patientez, quand le moment viendra, le CDP se réunira, réunira ses organes et désignera son candidat.» Ambiance.

Hyacinthe Sanou

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