La 8e édition de la foire «Ramadan Market», initiée par le bureau provincial du Kadiogo du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), bat son plein depuis le 6 mars 2024 à Ouagadougou. Nous y avons fait un tour ce vendredi 22 mars, jour de prière. Ce marché expose des produits de grande consommation du riz, du sucre, des pâtes alimentaires, des objets de piété et offre des services, le tout à des «prix halal» pour accompagner musulmans et non-musulmans en cette période de jeûne.
Ramadan Market, c’est aussi les chapelets, les chemises arabes, les tapis de prière, les documents pour mieux comprendre l’islam. Et du côté des services, le Réseau santé et action pour le développement qui conseille et sensibilise. Les visiteurs bénéficient de conseils pour, entre autres, maîtriser leur taux de glycémie, contrôler leur pression artérielle ou faire des dépistages pour ne pas sortir de cette période de pénitence avec des maladies.
A notre arrivée nous tombons sur Salif Ouédraogo un informaticien, il est venu chercher des produits qui l’aideront à observer le jeûne sans trop débourser. «Je profite de l’occasion que le CERFI nous donne chaque année pour m’approvisionner en produits et principalement en sucre. Au lieu de me rendre dans les boutiques où ça spécule, où les prix sont fixés au gré des humeurs des tenanciers, je trouve qu’ici les prix sont standardisés et proches de la normale», se justifie Salif qui vient de prendre des dattes fraîches à 1250 francs la petite boîte. Pour le sucre, il compte en repartir avec 2 cartons dont l’unité se monnaie à 20 500 francs ou 21 000 contre 21 500 ou 22 000 sur le marché, dans une atmosphère où résonnent des cantiques.
Si Salif ne rate aucune édition de cette foire, Mohamed Sawadogo, lui, y vient pour la toute première fois pour satisfaire sa curiosité. «J’entends parler de Ramadan Market chaque année mais cette fois-ci, étant de passage à côté du site, je n’ai pas pu m’empêcher de venir voir ce qui se fait à l’intérieur. On parle de produits alimentaires qu’on peut acquérir facilement pour la rupture du jeûne, donc j’ai voulu le constater de visu », explique Mohamed Sawadogo.
Faso Balmaya, c’est une unité de transformation agroalimentaire des produits céréaliers qui vent du petit mil et du sorgho rouge à laquelle on ajoute un peu de gingembre pour rehausser le goût. Elle a également le petit mil, le sorgho rouge et la patate qui se consomment avec du lait non sucré... Les prix vont de 800 à 2500 francs.
Ce marché de circonstance dans le quartier 1200 logements de Ouagadougou, côté sud-ouest du siège du CERFI referme ses portes demain 23 mars.