La Société nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL) a convié des Organisations de la Société civile (OSC) de Koudougou et des professionnels des médias à une rencontre d’information et de formation sur la période de pointe. Il s’est agi pour la nationale de l’électricité, d’expliquer son plan de réponse, pour cette année, face à la période de pointe de la chaleur. L’atelier a eu lieu, le mardi 19 mars 2024, à Koudougou, dans la région du Centre-ouest.
« La gestion de la pointe apparaît à tort ou à raison aux yeux de l’opinion publique nationale comme le principal indicateur de la performance de la SONABEL », a fait remarquer Ouakana Ganou, Secrétaire général de la nationale de l’électricité. C’est consciente de cela que la SONABEL, après une rencontre d’information et de formation avec des OSC à Ouagadougou, à cette fois-ci visé des OSC de la ville de Koudougou. Mieux, elle a même impliqué des professionnels des médias à cette rencontre du 19 mars 2024.
« Il ne s’agit pas pour nous d’enrober une quelconque situation, mais de faire l’état des lieux en cette période de forte consommation », a clairement affiché Ouokana Ganou, le Secrétaire général (SG) de la SONABEL face aux participants. Il a soutenu que leur « communication reste empreinte de transparence ».
Ainsi, Ouokana Ganou a tenu à souligner que la SONABEL ne ménage aucun effort pour « relever ce défi pour le bonheur de notre clientèle ».
En effet, Pour cette année 2024, la SONABEL a prévu une pointe de 525 Mégawatts. Face a cela, la nationale de l’électricité dispose d’une offre de 589 Mégawatts le jour où il y a plus de consommation contre 481 mégawatts la nuit où la consommation est réduite.
Pour ce faire, la SONABEL compte sur un mixte énergétique combinant énergie thermique, solaire, hydro-électrique et l’électricité importée de la Côte d’Ivoire (50 mégawatts) et du Ghana (200 mégawatts) pour satisfaire ses 1 055 996 abonnés.
Parlant d’énergie importée, M. Ganou a souligné que l’insécurité a empêché la réalisation de la ligne d’interconnexion qui devrait venir du Nigéria en passant par le Niger et le Bénin pour arriver au Burkina Faso. Cela devrait renforcer le réseau électrique et améliorer l’offre nationale.
Qu’à cela ne tienne, la SONABEL a rassuré qu’elle développe des projets pour satisfaire le plus du million d’abonnés et la forte demande d’électricité au Burkina Faso. M. Ganou a par exemple évoqué le projet de la mise en place d’une centrale de charbon au Niger pour le compte des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les discussions, dit-il, sont assez avancées avec le Niger qui a rassuré qu’il dispose d’une importante réserve de charbon.
Au titre des projets toujours, il y a la centrale nucléaire également réfléchi au niveau de l’AES. Mais cela demeure une projection dans au moins les 7 années à venir.
Quelles explications à certaines coupures d’électricité ?
Selon Ouokana Ganou, les coupures constatées ces derniers temps sont liées à des pannes techniques sur le réseau de la SONABEL. A ce niveau, les responsables de la nationale de l’électricité ont expliqué que le réseau électrique étant en majorité aérien, il n’est pas protégé au point où le contact avec d’autres corps (vent qui projette certains objets sur les câbles par exemples) peut entraîner des dysfonctionnements. Même là où le réseau est souterrain, la SONABEL a déploré les agissements de certains individus qui creusent pour voler ses câbles ou d’autres qui, dans leurs travaux, coupent ses câbles alors qu’il y a « un grillage rouge » qui averti qu’il s’agit de câbles de la SONABEL et qu’en pareil circonstances, il faut signaler pour que des techniciens de la nationale d’électricité puissent expliquer comment faire les travaux sans perturber la ligne. La SONABEL a ainsi invité à la collaboration pour l’aider à mieux satisfaire les populations.
Après ce cours, acteurs d’OSC et journalistes ont salué la démarche de la SONABEL qui leur a permis de comprendre beaucoup de chose sur son fonctionnement. « Il y a un grand effort qui est fourni par la SONABEL », a apprécié Soutongnooma Dimanche Yaméogo, président du conseil régional des organisations de la société civile du Centre-ouest.
Ainsi informé des mesures prises par la SONABEL pour juguler la période de pointe, M. Yaméogo a promis : « nous ferons comprendre aux uns et autres que les coupures que nous observons ne sont pas des délestages. Ce sont souvent des pannes techniques et la SONABEL met tout en œuvre pour détecter les pannes et intervenir rapidement pour rétablir l’électricité (…) Nous tâcherons de donner la bonne information à qui de droit ».
Enfin, soulignant qu’il arrive que certaines coupures ou perturbations de lignes ne soient pas souvent détectées par la SONABEL, le secrétaire général a invité les clients à partager leurs préoccupations en se rendant dans une agence SONABEL, en les contactant via le numéro vert du Centre d’appel national : 80001130 ou encore sur les numéros WhatsApp à Ouaga au 25 31 37 20 et à Bobo-Dioulasso au 20 98 49 53.