Le ministre de la défense du Burkina Faso, le général de brigade Kassoum Coulibaly, s’est prononcé sur les irrégularités relevées dans le rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) concernant des contrats d’armement au sein du ministère.
Selon le rapport, sur 14 contrats d’armement d’un montant de plus de 83 milliards F CFA, 8 contrats d’un montant de plus de 75 milliards F CFA ont été attribués à plusieurs entreprises appartenant à une même personne physique. Le ministre a souligné que ces contrats ont été passés pendant une période où le Burkina Faso était confronté à des attaques terroristes, et où des conditions strictes étaient imposées par la CEDEAO pour l’acquisition d’armes. « L’armement, ce n’est pas des cacahuètes qu’on vend partout aux bords des routes. L’armement, c’est quelque chose de différent. La période indiquée, il faut vous souvenir qu’on était à la CEDEAO. Où pour payer une arme, il y a tout un processus qui est imposé des États membres qu’il faut respecter », a-t-il laissé entendre.
Il a insisté sur le fait que l’acquisition d’armement ne peut être comparée à la vente de produits courants, et que les contraintes imposées par la CEDEAO nécessitaient de surmonter des barrières pour fournir des armes dans les délais et aux prix requis. Le ministre a également demandé que le contexte et l’urgence de l’époque soient pris en compte lors de l’évaluation des marchés mentionnés par l’ASCE-LC.
Le général de brigade Kassoum Coulibaly a également fait part de la satisfaction concernant le taux d’exécution du contrat d’objectif 2023 au ministère de la défense, qui tourne autour de 75%. Il a cependant mentionné que l’une des difficultés majeures rencontrées par son département est liée à la formation des éléments des forces de défense et de sécurité, qui peut rendre difficile la mise en œuvre de certains programmes du ministère.
Malgré ces défis, le ministre a souligné le recrutement massif effectué pour renforcer les effectifs et mieux lutter contre le terrorisme. « Il vous souviendra que c’est l’une des années aussi où on a fait le plus gros effectif au niveau des recrutements. Nous sommes partis des progressions de près de 200 à 500-800 %. Et ça, tout le monde comprendra que c’est fait pour sécuriser notre territoire », a-t-il laissé entendre. Il a noté que les demandes d’enrôlement au sein des Forces de défense et de sécurité continuent d’augmenter, malgré la hausse des recrutements.