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Salam du Ramadan/Thème central : les relations interpersonnelles : les relations parentales, la responsabilité des parents 2/2

Publié le mercredi 20 mars 2024  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le ramadan débute dimanche au Burkina Faso
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Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux.

Louanges infinies à Allah, qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. Louanges à Lui pour avoir donné le discernement à l’homme et pour l’avoir élevé, par l’éducation, au dessus de bon nombre de Ses créatures. Que Sa paix et Ses bénédictions soient en abondance sur Son Messager Mouhammad qu’Il a envoyé à l’univers comme miséricorde ainsi que sur les membres de sa famille, ses compagnons et sur tous les croyants de tous les temps.

Est-il encore besoin de rappeler qu’être parent est une lourde responsabilité ? Ne pas avoir un enfant est nettement meilleur que d’en avoir et de ne pas s’en occuper ou de ne pas le faire convenablement. D’où la nécessité, pour chacun de bien s’outiller avant d’envisager d’être parent.

Après un choix judicieux de son conjoint, les parents portent la responsabilité de trouver un ou plusieurs bons prénoms à leurs enfants à leurs naissances. Il n’est pas de tradition, en Islam, de lier obligatoirement le prénom au jour ou au mois de naissance de l’enfant c’est-à-dire qu’il n’y a pas de prénoms prédéterminés pour le lundi, le mardi, … Il ne s’agit pas non plus d’aller voir un Imam et de lui laisser toute la latitude de choisir le prénom de l’enfant. Ce dernier pourrait faire des propositions mais c’est aux parents que revient le choix du prénom. Le prénom doit avoir un bon sens, une bonne connotation ; un prénom décent qui motive l’enfant à ressemble à des gens vertueux comme les prophètes, les femmes de valeurs, … Le prénom ne doit pas avoir une connotation contraire aux principes de la religion comme le fait de faire allusion à une idole.

Il ne doit non plus être source de raillerie et de moquerie pour l’enfant au risque de le faire détester son identité. Aussi, il n’est pas fait une obligation que le prénom de l’enfant soit en Arabe. Il pourrait être choisi en fonction de nos valeurs, de nos langues comme Wend-yamba (le serviteur de Dieu), Wend-yam (la volonté de Dieu) en Mooré. Ensuite, s’annonce la lourde responsabilité de l’éducation. À ce niveau, ce sont des efforts inlassables et continus. Le Prophète nous informe que « Le meilleur cadeau qu’un père puisse donner à son enfant est une bonne éducation ».

L’éducation est le canal par lequel est forgée la personnalité de l’individu. Et il est préférable d’en faire assez tôt une préoccupation parce que « Le cœur du jeune enfant est semblable à une terre vierge, tout ce qu’on y dépose y pénètre facilement » selon le Calife Ali. Le Coran nous souligne, en plus, que « Allah vous a fait sortir du ventre de votre mère, dénué de tout savoir. Il vous a conféré l’ouïe, la vue et le cœur afin que vous soyez reconnaissants » (S16 V78). Être parent ne saurait se limiter à donner à manger, à boire, un toit à son enfant et le soigner quand il est malade. C’est d’ailleurs ce que nous faisons quand nous élevons des animaux.

Eduquer son enfant, c’est savoir parler à ses sens afin de lui donner des habitudes et des comportements appropriés, les valeurs morales par le biais de l’apprentissage, de l’exemplarité des parents eux-mêmes. Eduquer son enfant, c’est également savoir développer ses facultés intellectuelles, son discernement, son esprit critique afin qu’il puisse s’adapter par ses choix à la vie. Eduquer son enfant, c’est savoir le préparer pour son monde à lui et non au nôtre. Il s’agit d’avoir le sens de l’anticipation. Tout parent consciencieux sait que le monde de demain sera différent du nôtre voire plus difficile en termes de préservation de nos valeurs.

Éduquer son enfant pour demain, c’est savoir lui donner, alors, les outils nécessaires de résister ; résister face à la dépravation, résister face à la montée de nos antivaleurs comme l’homosexualité, résister pour rester soi malgré les difficultés. Lorsque les parents échouent dans l’éducation de leurs enfants, pratiquement tous leurs efforts d’acquisition de biens pour eux deviennent vains puisque certains ont limité l’éducation au seul confort matériel. Lorsqu’ils sont dénués de valeurs et ne connaissent pas Dieu, ils risquent de se déchirer sous tes yeux ou de précipiter ton départ pour la question de l’héritage. C’est pourquoi, aucun parent ne doit laisser l’éducation de son enfant à la télévision, à l’école, à la société, à une aide ménagère.

En outre, aucun parent ne saurait réussir que par amour et miséricorde à l’égard de ses enfants. Et l’expression de l’amour diffère d’une contrée à une autre. Il est rapporté que Al Aqra ibn Hâbis a dit au Prophète après l’avoir vu embrasser Al Hassan : « J’ai dix enfants et je n’ai jamais embrassé l’un deux ». Le Prophète de répondre « La miséricorde n’est point accordée à celui qui ne fait pas preuve de miséricorde ». C’est pourquoi, tout parent doit apprendre et faire savoir, à son enfant, l’amour qu’il porte pour lui. Aussi, il doit amener ce dernier à lui obéir et faire ce qu’il veut par amour et non par contrainte et devoir. Réussir l’éducation de son enfant ne saurait être seulement le fait que ce dernier fasse ce que tu lui commandes en ta présence. Cela doit amener, même derrière toi ou après ta mort, l’enfant à rester correcte selon les valeurs à lui inculquées.

En sus, les parents doivent travailler, selon leurs capacités, à satisfaire aux besoins des enfants. Cela nécessite que les parents fassent les enfants en tenant compte de leurs réalités. Le Prophète dit : « à partir de dix ans, séparez-les au lit ». Comment des parents peuvent être en location dans une maison chambre-salon, vouloir faire dix (10) enfants et pouvoir respecter cet enseignement du Prophète ? Ce sera difficile. Il ne s’agit pas, aussi, de faire beaucoup d’enfants, de s’en décharger en les confiant de part et d’autre à des cousins, tantes, … comme le font si bien certaines personnes qui se croient intelligentes.

Combien sont-ils ces frères et sœurs, qui te disent pour justifier leurs enfants nombreux malgré le manque de moyens pour s’en occuper que le Prophète a dit : « Mariez-vous je serais certes fier que vous soyez la communauté la plus nombreuse parmi les autres communautés le jour du jugement ». Ces derniers oublient que c’est le même Prophète qui a dit : « Celui qui en a les moyens qu’il se marie et celui qui ne trouve pas de quoi se marier qu’il jeûne car le jeûne sera pour lui une protection ». En Islam, il est question de faire ce qui est de l’ordre de la responsabilité humaine et de se confier ensuite à Allah.

Enfin, il est de la responsabilité des parents d’accompagner spirituellement leurs enfants tout au long de leurs vies. Dans le silence et le secret des nuits, dans ses moments intimes avec son Seigneur, il faut beaucoup prier pour ses enfants. Il ne faut pas manquer d’occasion de le faire. Les adorateurs du Miséricordieux ont pour souci et prière qu’ils Lui adressent « Seigneur Allah, accorde-nous, en nos épouses, en nos époux et en nos enfants, la joie des yeux et des cœurs et fais de nos familles des modèles pour les croyants ». Il s’agit de confier entièrement son enfant au Protecteur et Educateur Allah. C’est la raison pour laquelle, le Prophète nous enseigne : « Que celui d’entre vous qui a un nouveau-né fasse l’appel à la prière dans son oreille droite et l’iqama dans son oreille gauche ; cela constituera, pour lui, une protection contre Satan le réprouvé ».

Allah nous pardonner, nous faire davantage miséricorde et nous agréer.

Seigneur Allah, accorde-nous progéniture bénie.

NB : La foi musulmane est une foi active qui impose un devoir de présence.

Dr Inoussa COMPAORE
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