La Société nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL), après les Organisations de la Société civile (OSC) à Ouagadougou, a rencontré les OSC de Koudougou et les professionnels de médias, au cours d’un atelier, en vue de les informer et former sur les questions de la période de pointe où la demande en électricité est très importante. L’atelier a lieu, ce mardi 19 mars 2024 à Koudougou, dans la région du Centre-ouest.
Le mois de mars a débuté avec une forte chaleur. Cette période est connue au Burkina Faso et ce n’est pas la SONABEL qui dira le contraire, elle qui est fortement sollicitée d’où la qualification « période de pointe ».
Dans le mixte énergétique que propose la SONABEL (énergie thermique, énergie solaire), il faut aussi compter sur l’électricité importée du Ghana et de la Côte d’Ivoire à hauteur de 250 mégawatts. Prenant en compte le contexte socio-politique entre ces pays et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dont le Burkina Faso est membre, la crainte de nombreux Burkinabè est que ces fournisseurs coupent la fourniture d’électricité au Burkina Faso.
Au mieux des cas, certains se demandent si la SONABEL n’a pas des dettes à payer au Ghana ou à la Côte d’Ivoire comme la société sœur du Mali, avec le risque de plonger le pays dans des délestages intempestives. « Nous sommes cités en exemple. Nous travaillons à payer nos factures. Nous payons à bonne date nos factures. Nous n’avons pas de problème. Nous ne devons de l’argent ni au Ghana, ni à la Côte d’Ivoire », a clairement indiqué Ouokana Ganou, Secrétaire général de la SONABEL.
Il a également soutenu que la SONABEL est consciente du contexte actuel et a, dans ce sens, fait des simulations au cas un pays priverait le Burkina Faso d’électricité. Si cela advenait, il a rassuré: « ça peut toujours être géré, mais ce n’est pas souhaitable ».