L’Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR) a organisé une conférence publique en lien avec la commémoration de la Journée mondiale du rein sur le thème : « La fistule artério-veineuse : le parcours du combattant », le jeudi 14 mars 2024 à Ouagadougou.
L’Association burki nabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR) entend sensibiliser les malades et l’ensemble du personnel soignant à la maladie de la fistule. Par conséquent, elle a organisé, le jeudi 14 mars 2024, à Ouagadougou, une conférence publique parrainée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Robert Lucien Kargougou, sur le thème : « La fistule artério-veineuse : le parcours du combattant ». Après avoir rendu un hommage au père de la dialyse et de la néphrologie, le Pr Adama Lengane, le ministre en charge de la santé a traduit sa solidarité à l’endroit des malades. Il a aussi salué l’engagement du gouvernement à faire en sorte que tout citoyen Burkinabè puisse avoir un accès équitable aux soins et services de santé à travers la décision historique prise en Conseil des ministres qui supprime la caution pour l’admission en dialyse et réduit le coût lié à la dialyse en situation aigue. Le ministre de la Santé a réaffirmé l’engagement des autorités à faire de la transplantation rénale une réalité en cette année 2024. Ces actions sont en phase avec le thème qui a été choisi en cette Journée mondiale du rein, c’est-à-dire « vers un accès aux soins équitables et une prise en charge optimale de votre santé rénale », a-t-il précisé.
Un geste salué à sa juste valeur
Environ 200 000 personnes, soit plus de 10% de la population souffre de maladie rénale au Burkina Faso, selon le président de l’ABUDIR, Albert Ouédraogo. Il a soutenu que ces personnes, en plus des difficultés sanitaires auxquelles elles sont confrontées, doivent débourser 500 000 F CFA lorsqu’elles sont admises en dialyse. A ce propos, le Pr Ouédraogo a salué l’initiative du gouvernement qui a suspendu les frais de dialyse au profit des malades malgré toutes les exigences liées au domaine de la sécurité. « Nous qui souffrons de la maladie rénale, sommes soulagés d’apprendre que désormais pour être éligible aux soins, on n’a plus besoin de déposer la caution de 500 000F CFA. Ce que le gouvernement vient de faire est hautement salutaire et nous le mesurons à sa juste valeur », a-il-dit. il a ajouté que l’une de leurs préoccupations est la fistule rénale qui est un parcours du combattant parce que l’on ne peut pas faire de dialyse sans fistule, après le cathéter, il faut une porte d’entrée pour pouvoir épurer le sang et la meilleure porte d’entrée est la fistule qui est une opération délicate. « Elle nous est facturée à 250 000F CFA pourtant, il n’est pas évident qu’elle dure 3 mois, 3 ans ou 10ans et pour un rien la fistule peut céder et vous recommencez à zéro en payant 250 000 FCFA encore », a-t-il expliqué. Il a souhaité que la fistule soit prise en charge par les pouvoirs publics comme dans certains pays. Le conseiller technique du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, Oumarou Zonou, représentant le ministre, a apprécié les efforts déployés par le gouvernement pour rapprocher au maximum les malades des centres de soins. Mais au regard du nombre de cas, il a souhaité que le gouvernement et le ministère en charge de la santé poursuivent la construction et l’équipement d’infrastructures pour une prise en charge optimale de cette pathologie. –
Donald Wendpouiré NIKIEMA
Wendlasida Haadiyatou NACANABO