Le mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour kamita» a animé ce vendredi 15 mars 2024 à Ouagadougou, un point de presse sur les enjeux de la journée du 15 mai dédiée aux coutumes et traditions africaines. Pour son coordinateur, Imhotep Bayala, cette décision du gouvernement burkinabè répare une injustice
« Désormais, le 15 mai de chaque année, sera une date riche de valeurs et de symboles pour réfléchir et construire l’avenir singulier dont nous rêvons (..) », souligne le mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour kamita ».
Pour son coordinateur Imhotep Bayala, c’est une joie immense et une pensée pour les nombreuses générations de Burkinabè et d’Africains, méprisés et ridiculisés pour leur attachement à la tradition.
Selon Imhotep Bayala, cette décision, tout en offrant un cadre solennel pour l’expression de l’héritage traditionnel crée les bases d’une cohabitation respectueuse et pacifique entre les « religions du livre » et la foi traditionnelle au Burkina.
Le mouvement « deux heures pour nous, deux heures pour kamita» considère donc cette décision comme un pas important des autorités vers la reconnaissance des pratiques ancestrales.
Pour ce faire, Imhotep Bayala, explique que la prochaine étape pourrait consister à restaurer et à préserver les lieux de culte traditionnels en ruines disséminées aux quatre coins du pays.
De plus, il fixe comme seconde priorité la reconnaissance de nos langues nationales comme langue officielle. Et surtout leur « usage plein et entier dans l’institution scolaire, outil unique d’acquisition de savoir et de description du monde. »
« Nos cultures ne donneront à nos sociétés la pleine mesure de leur puissance que par l’usage généralisé de nos langues dans toutes les sphères de la société » indique le coordinateur du mouvement, Imhotep Bayala.