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Gendarmerie Nationale : Comment un gang a été démantelé
Publié le mardi 16 octobre 2012   |  Le Stratege




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C’est ainsi que le 18 Septembre de 2012 un service avait été programmé pour visiter les villages de Beun, Tiessourou, Ly, Diona, Boun et Sati situés dans les communes rurales de To et Boura. Les deux gendarmes désignés ont démarré de la brigade à 06 heures. Parvenus au premier village qui est Beun situé à 25 kilomètres, ils ont mis un temps d’arrêt attendant le passage des véhicules du marché.

Les gendarmes (MDL KAFANDO Abdoul Rasmané et MDL KERE Boukaré) étaient juste derrière des camions chargés de passagers et de marchandises. A quatre (04) kilomètres du point de départ ils ont été alertés par un usager de la route que les camions qui se suivaient sont tombés dans une embuscade de bandits communément appelés coupeurs de route.

« Un tireur embusqué ouvre le feu »

Il faut signaler que cette zone n’est pas totalement couverte par les réseaux de téléphonie mobile. Alors ne pouvant plus avoir un soutien quelconque, les éléments de la brigade prennent la décision courageuse d’aller sauver les victimes. Au cours de leur progression ils ont aperçu les véhicules dans un virage à environ 200 mètres, un tireur embusqué a ouvert le feu sur eux.



Ils ripostèrent, jetèrent leur monture, montèrent à l’assaut sur les brigands qui au nombre de huit (08) tirèrent sur eux avec des fusils kalachnikov. Les deux éléments réussirent à les repousser, libérant les victimes couchées par terre. Le commandant de brigade informé, les joints téléphoniquement. Le chef de mission rend compte de la situation et ajoute qu’il a été atteint par une balle au genou.



Le Commandant de Brigade, vu la situation envoi un renfort, informe le Directeur provincial de police Nationale de la Sissili le Commissaire OUEDRAOGO Boukaré qui également a dépêché ses éléments ainsi que la CRS pour les appuyer.

Il faut dire qu’avant l’arrivée du renfort les deux gendarmes ont procédé à un ratissage rapide qui a permis de découvrir trois(03) motocyclettes, quatre (04) casques et des effets personnels des brigands camouflées dans la forêt.

L’opération de ratissage

Une mission de ratissage va être organisée en collaboration avec la police toute la journée du 18 Septembre 2012 sans succès à cause de la densité de la forêt. Pourtant, au cours de la journée du 19 Septembre 2012, les mêmes délinquants, selon les renseignements recueillis, étaient toujours dans les villages de Sati et Dangué où ils ont blessé grièvement un boutiquier.

Au regard de cette mission délicate et périlleuse (brigands armés de Kalachnikovs) le commandant de brigade demande un renfort en personnel à la hiérarchie afin de faire face à la situation. Donc les 20, 21 et 22 Septembre 2012, la zone criminogène comprise entre les communes de Léo, To, Boura et la frontière du Ghana susceptible d’abriter le gang a été bouclée et fouillée de concert avec la police , appuyées par les PSR (postes de Sécurité Routière) de Sapouy et Gao et un peloton de l’escadron de Koudougou .

Les délinquants sont restés introuvables mais des informations faisaient état de ce qu’ils avaient atteint la frontière. Ces recherches permettront d’interpeler des individus suspects dont deux (02) reconnaitront leur participation au braquage. Ils déclarent avoir agi au nombre de huit (08) dont six (06) autres sont résidants dans les villages frontaliers du Ghana.

Difficultés

Les difficultés de cette opération furent :
La densité de la forêt,
Les nombreux marécages rendant certains coins inaccessibles,
Le manque d’adhésion et de collaboration de la population, parfois leur indifférence.
Les nombreux complices de tous genres dans les villes et village

Bilan

Le bilan est positif car :
Les enquêtes ont permis d’interpeller cinq (05) braqueurs nommés DIALLO Halidou, DIALLO Sahibou dit Nossé (Tékoura), DIALLO Issaka, DIALLO Sayouba et DIALLO Hamadoum (Nadion) dont les deux (02) premiers ont reconnu avoir participé à l’attaque du 18 Septembre 2012.
Les montures du gang au nombre de trois (03) ont été récupérées
Plusieurs motos ont été retrouvées.
Enfin, la population a été plus ou moins sécurisée puisque la majeure partie de ces bandits a été boutée hors de la circonscription.

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