Le Premier ministre de la Transition a dénoncé la mauvaise gestion de la l’armée entre 2016 et 2021 et exigé que les fautifs répondent devant la justice.
« Nous avons audité le budget de l’armée depuis 2016 (…). Des irrégularités ont été relevées », a indiqué le Contrôleur général d’Etat par intérim, Urbain Millogo, lundi, au cours de la remise au chef du gouvernement, du Rapport général d’activités 2022 de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC).
« Pour l’achat des armes, l’Etat a travaillé avec un trafiquant. Pour l’achat de l’armement, des contrats ont également été attribués à plusieurs entreprises appartenant à une même personne physique », a souligné M. Millogo.
S’appuyant sur ces faits, le Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambèla a invité le Contrôleur général à saisir la justice pour que les personnes incriminées se justifient, s’il y a eu des « dépenses infondées et injustifiées » au niveau de l’armée.
« Ceux qui ont donné le marché de l’armement à un trafiquant doivent répondre, car on ne peut pas donner un marché à quelqu’un qui n’est pas qualifié pour l’exécuter. Nous ne sommes pas contents de la manière dont l’armée a été gérée », a déclaré le chef du gouvernement.
Le Rapport ajoute que l’armée ne dispose pas de comptable matière pour la gestion du carburant. Le Contrôleur général d’Etat exhorte ainsi l’armée à y remédier.
L’audit de la gestion financière et comptable, exercice 2022, a concerné 21 ministères et institutions et couvert les exercices budgétaires 2020 et 2021.