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Conseil des opérateurs économiques Burkinabè de Côte d’Ivoire : S’organiser pour mieux relever les défis

Publié le samedi 9 mars 2024  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Conseil des opérateurs économiques Burkinabè de Côte d’Ivoire : S’organiser pour mieux relever les défis
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Le Conseil des opérateurs économiques Burkinabè de Côte d’Ivoire (COEB-CI) a tenu une assemblée générale ordinaire, le samedi 2 mars 2024, à Abidjan. Au cours de cette rencontre, le président du COEB-CI, Madi Ouédraogo, a décliné les grandes lignes du plan d’actions de son mandat.
Les hommes d’affaires Burkinabè regroupés au sein du Conseil des opérateurs économiques Burkinabè de Côte d’Ivoire (COEB-CI) veulent impulser une nouvelle dynamique afin de prendre toute la place qui leur revient dans l’économie ivoirienne, mais aussi de contribuer au développement socioéconomique de la mère-patrie. Cette vision assumée, le président du COEB-CI, Madi Ouédraogo, l’a fait savoir lors de l’assemblée générale ordinaire de cette organisation tenue, le samedi 2 mars 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Pour réussir ce pari, la diaspora burkinabè en terre ivoirienne doit se donner la main, surtout dans un cadre formel organisé. C’est tout le sens de la création du COEB-CI. « Les Burkinabè sont nombreux en Côte d’Ivoire. Au-delà du nombre, il faut de la qualité. Sans une organisation, nous ne pouvons pas réaliser de bonnes affaires. Il y a des nationalités moins nombreuses que nous, mais leurs réalisations sont visibles. C’est parce qu’elles sont organisées. Il nous faut changer d’état d’esprit », a martelé M. Ouédraogo. S’il s’est réjoui du fait que son pays soit le premier investisseur étranger en Côte d’Ivoire, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. « C’est une fierté pour les Burkinabè, c’est une information qui nous grandit tous. Cela montre que nous avons du talent. Mais, il y a encore beaucoup de défis à relever. Et pour y arriver, il nous faut des Burkinabè de type nouveau », a-t-il insisté.

Au cours de cette rencontre statutaire, le président du COEB-CI a dévoilé aux hommes d’affaires de la diaspora, les grands axes de son mandat. Il s’agit de la création du club des investisseurs, du journal du COEB-CI, de la mise en place de « Hangar du Faso » qui sera un grand espace où l’on pourrait trouver tous les produits du Burkina.

Promouvoir le « made in Faso »

« L’objectif est de promouvoir les produits burkinabè en Côte D’Ivoire. Le marché existe, il faut savoir l’organiser. Il ne faudrait plus que les Burkinabè se promènent dans les gares avec leurs produits, ce n’est pas valorisant. Nous allons travailler à rapprocher les commerçants Burkinabè des grossistes, des supermarchés. Si nos parents ont des revenus parce qu’ils arrivent à bien écouler leurs produits ici, c’est dans l’intérêt de tous », a indiqué M. Ouédraogo. Le COEB-CI va également organiser les journées du repas du Faso, une fois par mois, dans un espace public afin d’amener les Ivoiriens et les autres nationalités à connaitre et à consommer les mets burkinabè.
L’organisation des journées du Faso, faire connaitre les entreprises et les produits des membres du COEB-CI, la construction du siège du COEB-CI, la mise en place de la mutuelle du Faso pour l’entraide sociale, constituent aussi des actions que le bureau compte réaliser au cours de son mandat 2023-2026. « Tout ce qu’il faut pour vendre le Burkina, nous allons le faire ! Certes, les résultats ne seront pas palpables ici et maintenant, mais c’est un combat qu’il faut engager. Nos enfants pourront récolter les fruits de ce que nous semons aujourd’hui. Nous vivons en harmonie avec les Ivoiriens, il nous reste à travailler et à nous organiser », a confié le président Ouédraogo.

Outre la présentation des membres du bureau, la révision de certaines dispositions des statuts et règlements du COEB-CI, cette assemblée a également servi de cadre pour faire le bilan des activités réalisées au cours des six premiers mois du mandant du nouveau bureau. Le chargé d’affaires de l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire, Dié Millogo, a salué la tenue de cette « importante rencontre » pour la communauté burkinabè des affaires. Pour lui, ce n’est pas fortuit si le Burkina est premier investisseur étranger en Côte D’Ivoire. « Cela n’est pas une surprise. Car, comme l’a déjà dit notre Premier ministre, le secteur privé burkinabè est l’un des plus dynamiques de la sous-région », a-t-il fait savoir.

« On ne peut pas cavaler seul »
La promotion du secteur privé, a-t-il poursuivi, constitue une priorité pour les autorités de la Transition. C’est pourquoi, le diplomate a appelé ses compatriotes à ne pas tourner le dos à leur pays. « C’est bien d’investir en Côte d’Ivoire qui est un pays frère, mais il est aussi bon de contribuer au développement de la mère-patrie à travers les initiatives de développement en cours dans notre pays, notamment le programme d’actionnariat populaire », a lancé M. Millogo. Pour Madi Ouédraogo, si individuellement, la diaspora investit au Burkina, il faut aller au-delà pour s’orienter vers des grands projets de créations d’industries, car c’est ce qui sera plus utile à l’Etat burkinabè. Il a aussi précisé que l’ambition du COEB-Ci est d’amener les Ivoiriens à venir investir au Burkina.

L’opératrice économique, Saadatou Kaboré, spécialisée dans le BTP, l’intermédiation d’affaires en Côte d’Ivoire, au Burkina, en France, en Turquie et dans la facilitation des transactions économiques entre la Chine, l’Inde et la Turquie et l’Afrique, n’a pas caché sa satisfaction à l’issue de cette rencontre. « Je suis agréablement surprise, car la plupart de mes attentes ont été comblées. Il fallait une telle initiative. On ne peut pas cavaler seul. Il est toujours bon de faire partie d’une organisation pour évoluer. L’union fait la force. Les pays développés comme la Chine et la Turquie sont des pays où les hommes d’affaires travaillent en communautés. Il est donc important que les Africains s’organisent également pour travailler en communautés. Nous avons le contient le plus riche. Nous disposons d’une population jeune, d’une main d’œuvre, etc. ; nous avons tous les atouts pour atteindre leur niveau de développement. Nous avons pendant travaillé à enrichir les autres pays, il est temps de travailler à enrichir notre continent », a-t-elle laissé entendre.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com
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