Le vendredi 4 octobre 2013, a eu lieu au ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS) une signature de convention entre l’Etat et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). L’objectif de ce partenariat entre l’Etat et le FEME est de contribuer à renforcer l’activité éducative des écoles protestantes au Burkina Faso.
Les ministres en charge de l’Education, Koumba Boly Barry, Moussa Ouattara, Amadou Dicko Diemdoda et la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargée du budget, ont procédé, le vendredi 4 octobre 2013, à une signature d’une convention avec la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina. A travers cette signature, l’Etat s’engage à contribuer à dynamiser l’activité éducative des écoles protestantes au Burkina. Le pasteur Henry Yé a débuté la cérémonie en invoquant des grâces pour cette rentrée scolaire 2013-2014. « Je prie pour que Dieu manifeste sa bonté afin que l’année scolaire 2013-2014 se déroule dans la quiétude. Je demande à Dieu de veiller sur tous les élèves, de donner la force aux autorités afin qu’elles continuent permanemment d’accompagner l’éducation au Burkina ».
La place qu’occupent les écoles privées au Burkina Faso
La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly Barry, a révélé que dans le domaine de l’éducation au Burkina, le secteur privé occupe de plus en plus une place dont l’importance est difficilement contestable. Au niveau de l’école primaire, sur 12 354 écoles recensées par la Direction des études et de la planification (DEP) du MENA, sur l’étendue du territoire en avril 2013, les écoles privées étaient au nombre de 2 508, soit plus de 20%. Dans la province du Kadiogo, leur nombre supplante même celui des écoles publiques, a-t-elle dit. Sur les 1 185 écoles primaires recensées dans le Kadiogo, elles sont au nombre de 751, soit 63,48%. En effet, le nombre des enseignants et des apprenants dans cesdites écoles ne sont pas aussi à négliger. Sur le plan national, 406 523 élèves sont encadrés par 8 818 enseignants. Dans la province du Kadiogo, le ratio maître/élèves du privé (1/46) est moins élevé que celui du public (1/63). Cependant, on compte 172 966 élèves du privé, pour 3 787 enseignants, contre 141 195 élèves du public pour 2 243 enseignants. Au regard de cette place qu’occupe le privé, l’Etat n’a plus d’autres choix que de se faire accompagner par les promoteurs de l’enseignement privé en signant des accords de conventions avec eux. Le pasteur Samuel Yaméogo, président de la FEME, a indiqué que cette signature de convention, en ce jour 4 octobre 2013, est la preuve que l’Etat se soucie réellement de l’éducation au Burkina. Cet acte de l’Etat entre en droite ligne, avec le thème en cette année de la Journée mondiale de l’enseignant, «Les enseignants prennent l’initiative en faveur d’une éducation de qualité », qui se tient le 5 octobre. Selon le président de la FEME, les églises protestantes s’engagent à toujours offrir aux enseignants, dans la mesure de leurs possibilités, les moyens nécessaires afin qu’ils puissent promouvoir une éducation de qualité. « L’aboutissement de ce projet de convention nous permettra encore de les amener à plus de dévouement à la tâche, du fait que l’enseignement, surtout la bonne éducation sont le fondement d’un développement holistique », a-t-il dit. En effet, ce projet de l’Etat, de soutenir les écoles protestantes n’a été effectif qu’en 2011. Les écoles évangéliques ont soumis au département ministériel en charge de l’éducation une demande de convention avec l’Etat. C’est d’ailleurs ce qui a permis de rendre plus solides lesdites relations dans la gestion du système éducatif.
Un partenariat gagnant-gagnant
L’église protestante accompagne l’Etat dans sa mission d’éducation. Elle a pour objectif de dispenser une éducation holistique, c’est-à-dire une éducation, qui prend en compte l’homme dans son ensemble, notamment le corps, l’âme et l’esprit. Les églises et missions évangéliques, à travers leurs établissements d’enseignement, forment des citoyens véritablement responsables, vivant la crainte de Dieu et qui respectent les règles et les lois qui régissent la Nation. Le pasteur a persuadé que la bible qui dit que : « Lorsqu’on instruit l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, il ne s’en détourne pas quand il devient grand (Proverbes 22 : 6 ) », est la preuve que l’enseignement holistique que leurs établissements dispensent, contribuant à la formation d’un capital humain de qualité est indispensable à la promotion du développement économique et social du Burkina. Selon la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, l’Etat va contribuer matériellement, financièrement et techniquement à rehausser l’enseignement des écoles protestantes. Plus de 50 000 élèves pourront en bénéficier et les montants seront déterminés, chaque année, en fonction de la demande de la FEME .