Après la journée de suspension de travail observée le 15 février dernier, les confrères du coordonnateur national du Mouvement SENS ont enclenché une nouvelle procédure au tribunal administratif. Ils ont demandé aux juges des référés le mardi 5 mars 2024, le respect des libertés de Me Kam.
Arrêté le 24 janvier 2024 à l’aéroport international de Ouagadougou alors qu’il revenait d’un voyage professionnel, les proches et les avocats de Me Guy Hervé Kam n’ont toujours pas de ses nouvelles. C’est pourquoi ses avocats ont engagé une procédure de référé. Cette procédure est remise en cause par l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) parce que pour lui, Me Kam serait de connivence avec des étudiants et des leaders coutumiers pour déstabiliser la Transition. Une telle infraction relevant du pénal, l’AJE a jugé que le tribunal administratif est incompétent pour connaître de l’affaire.
Pourtant l’avocat de Me Kam, Me Prosper Farama est surpris d’apprendre qu’une telle infraction soit portée contre son client alors même qu’aucun procureur n’a l’information. « Pour une procédure dont le procureur est saisi, Me Kam ne peut pas être détenu par la Sûreté de l’Etat. C’est pourquoi nous considérons que le tribunal peut se prononcer et ordonner la libération de Me Kam.
S’il y a une procédure à enclencher, elle doit être régulière. Nous ne demandons aucun privilège pour notre client. Nous demandons simplement qu’il soit considéré comme un citoyen Burkinabè qui n’a ni plus de droit, ni moins de droit qu’un autre Burkinabè. S’il lui est reproché quelque chose, qu’on la lui notifie de façon claire et précise et qu’il ait la possibilité de se faire assister par un avocat », a plaidé Me Farama
Le juge a donné rendez-vous aux parties le jeudi 7 mars pour le délibéré.