La France Insoumise, dirigée par Jean-Luc Mélenchon, a exprimé son inquiétude concernant les « enlèvements » et réquisitions de personnalités politiques et civiles au Burkina Faso, appellant à leur « remise en liberté au plus vite », renseigne Libre info ce vendredi 1er mars 2024.
Selon la France Insoumise, ces événements se déroulent « hors de tout cadre légal et procédure judiciaire », constituant ainsi une violation des droits fondamentaux. Parmi les victimes de ces enlèvements, le mouvement cite Rasmane Zinaba et Bassirou Badjo, animateurs du mouvement citoyen « Balai Citoyen », Me Guy Hervé Kam, coordonnateur du mouvement SENS (Servir Et Non Se Servir), et Dr Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères.
Les autorités burkinabè sont appelées à agir rapidement pour assurer la libération de toutes les personnalités enlevées et à restaurer l’ordre légal, insiste la France Insoumise. Elle met en garde contre les risques de fracture sociale engendrés par les mesures d’exception et l’arbitraire, soulignant que la « concorde et l’unité nationale » sont cruciales pour la défense du Burkina Faso contre l’hydre terroriste.
Rasmane Zidnaba du Balai citoyen a été enlevé à son domicile à Ouagadougou le 20 février 2024, tandis que Me Guy Hervé Kam a été interpellé à l’aéroport international de Ouagadougou dans la nuit du 24 au 25 janvier 2025. Quant à Ablassé Ouédraogo, président du parti « le Faso autrement », il a vu sa résidence encerclée le 24 décembre 2023, avant d’être emmené vers « une destination inconnue », selon son parti.