Les autorités françaises ont lancé une procédure de retrait de la nationalité française à l'encontre de l'activiste panafricaniste Kemi Seba, accusé de fomenter un sentiment anti-français en Afrique de l'Ouest. Installé au Bénin depuis 2017, il est accusé de diffuser des messages virulents contre la France et ses représentants, incitant à la rébellion contre les autorités locales considérées proches des autorités françaises.
La Direction de l'intégration et de l'accès à la nationalité a donc engagé cette procédure en raison des prises de position "résolument anti-françaises" de Kemi Seba, jugées susceptibles de porter atteinte aux intérêts français.
Notons que le prononcé de la perte de la nationalité française n'aurait pas pour effet de le rendre apatride car ayant conservé la nationalité béninoise, au titre de l'article 12 du code de la nationalité béninoise (loi n° 65-17 du 23 juin 1965) .
Par ailleurs, dans une réaction sur les réseaux sociaux, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes a qualifié cette décision de "médaille", affirmant que les autorités françaises réagissent à son combat anticolonialiste en voulant le priver de sa nationalité. Il affirme être fier de son identité africaine et rejette toute discrimination ou expulsion.
<> a-t-il clamé.
Né le 9 décembre 1981 à Strasbourg (67) de deux parents français d'origine béninoise, Stellio Gilles Robert CAPO CHICHI, alias Kemi Seba s'est vu attribuer la nationalité française à la naissance au titre de l'article 18 du code civil.