Le Coordonnateur national du Mouvement SENS, Me Guy Hervé Kam, a été interpellé dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 janvier 2024 à l’aéroport international de Ouagadougou, à son retour de Bobo-Dioulasso. Jusqu’aujourd’hui ses proches ignorent où il se trouve. Pour la libération de l’avocat, ses confrères ont décidé de ne prendre part à aucune audience le 15 février dernier. Les choses ne semblent pas avoir évolué. Cette fois, ce sont des membres du Mouvement SENS qui ont, à travers une conférence de presse, ce lundi 26 février, demandé sa libération.
Avant toute chose, les conférenciers du jour ont tenu à rappeler qu’ils sont à 100% pour la lutte contre le terrorisme. Au nom donc de ce combat, ils demandent aux autorités de ne pas laisser l’arbitraire prendre le dessus. « Nous sommes contre toute action qui contribue à diviser les Burkinabè, à fragiliser l’unité et la cohésion nationale et à effriter la confiance des Burkinabè entre eux. Or, les actes arbitraires tels que les enlèvements, les réquisitions arbitraires, les disparitions forcées concourent à la fragilité du tissu social burkinabè et donnent une mauvaise image de notre pays », a déclaré le secrétaire national à l’orientation politique du SENS, Idrissa Barry.
Pour eux, l’objectif de la présente conférence de presse est clair, il s’agit de la libération de leur coordonnateur Me Guy Hervé Kam ainsi que « tous les citoyens enlevés ». Ils sont d’autant plus inquiets parce que « tous les procureurs de la ville disent qu'il n'ont pas ordonné cette arrestation arbitraire. La lutte contre le terrorisme n'autorise pas tout. La force n'est pas synonyme de droit » a relevé le secrétaire national.
Avant cette sortie, des jeunes de Diébougou appelé « Jeunes leaders du Sud-Ouest » ont animé une conférence de presse le 14 février dernier avec le même objectif.