Le commissaire général du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL), Jean Victor Ouédraogo a indiqué mardi, que le SIAEL a pour but de valoriser le processus de professionnalisation des acteurs du monde rural dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire du pays.
Pour le commissaire général du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL), Jean Victor Ouédraogo, la préoccupation principale reste la valorisation des activités du monde rural.
« Aujourd’hui, les acteurs du monde rural ont subi les conséquences de la crise sécuritaire injustement imposé à notre pays et se sont déplacés à la quête de meilleures conditions sécuritaires », a-t-il soutenu.
M. Ouédraogo s’exprimait hier mardi, dans la commune de Komsilga, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 7e édition du SIAEL organisée par l’association pour le développement du monde rural (ADMR).
Cette rencontre, placée sous le très haut patronage du Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla a pour thème : « Impact de la crise sécuritaire sur les secteurs agro-sylvo-pastoral: états des lieux et perspectives ».
Le commissaire général du SIAEL 2024 a expliqué que la rencontre va permettre, entre autre, de donner plus de visibilité à toutes les chaînes de valeur, telles l’agriculture, l’élevage et l’environnement, de mettre en valeur l’interdépendance et susciter la compétitivité entre les différents secteurs socio-professionnels du monde rural.
Il a ajouté qu’il s’agira aussi d’assurer plus d’engagement et de réussite aux jeunes et aux femmes dans les secteurs productifs.
« Le gouvernement doit soutenir dans tous ces efforts la valorisation du monde rural par des structures de la société civile, car notre espoir d’atteindre l’autosuffisance alimentaire se base sur les braves producteurs et productrices » a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla a précisé que le gouvernement a adopté en Conseil de ministres de septembre dernier, l’offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 qui permettra d’atteindre la souveraineté alimentaire au Burkina Faso.
« La révolution agricole en cours dans notre pays exige une transformation intégrale de nos systèmes de production, de transformation, de consommation et de mises sur le marché des produits locaux », a renchéri Dr Kyélem.
Le chef du gouvernement burkinabè a aussi salué la présence de la délégation malienne conduite par le ministre de l’élevage et de la pêche, Youba Ba, représentant son Premier ministre Choguel Maïga, parrain de la cérémonie.
« Votre présence témoigne de la solidarité au sein de l’Alliance des Etats du Sahel et j’encourage vivement nos populations respectives et leurs organisations faitières, à créer des espaces de collaborations pour partager régulièrement leurs expériences et œuvrer ensemble au développement économique », a-t-il dit.
Selon lui, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, un fonds dénommé MOUKAFA a été créé et doté d’un budget estimé à plus de 45 milliards pour les 3 premières années visant à faciliter l’accès aux financements des accords de la filière agricole, animale et végétale.
De l’avis du ministre de l’élevage et de la pêche du Mali, Youba Ba, il espére, dans le cadre du SIAEL, non seulement nouer des partenariats gagnants gagnant mais aussi constituer avec le Burkina Faso, des blocs de business pour conquérir en commun un marché extérieur profitable
M. Ba a rassuré que 15 représentants de la chambre d’agriculture du Mali participent au SIAEL 2024 et constituent un important capital de savoirs et de savoir-faire en matière d’agriculture, d’environnement et d’élevage.
« Je voudrais vous rassurer du dynamisme de nos filières agricoles, de la coordination de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali. »
En rappel le SIAEL se déroule du 20 au 27 février 2024 dans la commune de Komsilga avec le Mali comme le pays invité d’honneur.