Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré s’est longuement adressé à des « Forces vives de la société civile », ce samedi 17 février 2024 à Ouagadougou. Le Capitaine Traoré a invité le peuple à « rester debout et à tenir face à l’impérialisme ».
« Vous ne pouvez pas chercher quelque chose que vous avez perdu et demander à celui qui vous l’a volé de vous aider. Vous n’allez pas retrouver cette chose », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré à l’entame de son propos concernant le choix du Burkina Faso de se séparer des Forces étrangères sur le sol burkinabè.
Un choix « assumé » qui n’a pas eu l’aval de certains officiers militaires, a-t-il confié. « Quand nous avons decidé de nous séparer de ces Forces étrangères, des officiers militaires nous ont écrit. Ils nous ont approchés pour nous dire que c’était une très mauvaise décision et que nous n’allions pas tenir deux mois. Des fiches ont été écrites. On nous a transmis ces fiches pour nous faire une analyse stratégique de leur pensée. Nous leur avons dit : c’est soit nous sommes souverains, soit nous restons esclaves à jamais », a retracé le Président de la Transition.
Ainsi, appuie-t-il, « lorsque le dernier soldat a quitté le Burkina Faso, nous avons compris de quoi il était question. Les attaques se sont enchaînées immédiatement. Déou, Tin-Akoff, Partiaga, etc. ». Malgré cela, foi du capitaine Traoré, ces derniers avaient « oublié » que le peuple du Burkina Faso « a compris [le] message et s’était engagé sur la même voie ». « Nous nous sommes réorganisés rapidement (l’armée, ndlr), subitement toutes les cellules terroristes dormantes au Burkina Faso se sont réveillées », a-t-il fait savoir.
« On a réorganisé l’armée à une vitesse inégalée, nous avons créé plusieurs unités et les avons équipées, et plusieurs autres sont à venir. Aujourd’hui, ces équipements se poursuivent », a-t-il annoncé en sus. Dans le même sens, le Capitaine Ibrahim Traoré a annoncé l’arrivée bientôt d’armements lourds au Burkina Faso. « Dans les jours à venir, dans les mois à venir, ce que vous allez voir venir au Burkina Faso doit faire de notre armée une puissance à craindre », a-t-il lâché devant la foule qui scandait à chaque phrase « IB ! IB ! IB ! ».
« Nous n’allons pas jouer avec les moyens. Nous avons compris que le combat engagé contre l’impérialisme sera dur et très dur, mais seuls les durs vont passer et les Burkinabè sont les durs », a-t-il conclu son propos devant ces organisations de la société civile.