La logique révolutionnaire du développement endogène s’applique graduellement au Burkina Faso par le régime de transition sous la conduite du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Il était paradoxal, qu’un pays producteur de coton en quantité industrielle comme le Burkina Faso, ne puisse pas au plan national confectionner des tenues militaires. Or, sous la révolution du 4 Août 1983 avec le capitaine président Thomas Sankara, le textile national était valorisé primordialement. Ainsi, à l’époque non seulement des tenues civiles à base de cotonnade étaient promues mais aussi des uniformes militaires. Le régime de transition s’est résolument engagé à faire du slogan révolutionnaire « produire et consommer burkinabè » une réalité à grande échelle.
C’est dans ce contexte que le gouvernement en conseil des ministres du 7 février 2024 a posé les premiers jalons d’une usine nationale de textile civilo-militaire. Ainsi, un projet de décret a été pris, portant autorisation de prise de participation dans le capital social d’une Société d’économie mixte à participation majoritaire de l’Etat.
Cette société est une unité industrielle de fabrication de produits textiles militaires, paramilitaires, civils et professionnels.
Le coût de la mise en place de ladite société est évalué à 15 168 704 787 F CFA dont 14 363 260 606 F CFA au titre des immobilisations et 805 444 181 F CFA comme fonds de roulement.
Le capital social de cette entreprise textile est fixé à dix milliards (10 000 000 000) F CFA.