Le retrait du Burkina Faso de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) lui permettra de signer des accords avec de nouveaux partenaires de manière "indépendante", a déclaré lundi le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela.
"Le retrait de la CEDEAO va nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts et de signer des accords bilatéraux avec ceux qui le voudront, dans divers domaines en fonction des intérêts réciproques. Et de manière indépendante sans l'immixtion d'une quelconque puissance que ce soit", a indiqué le chef du gouvernement de la transition lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques du Burkina Faso.
Pour le Premier ministre, le retrait de son pays de l'institution "n'est orienté contre personne, contre aucune institution, contre aucun Etat".
Ce retrait vise "à assumer notre souveraineté et à assurer la sécurité et la prospérité des populations de notre espace", a-t-il souligné, ajoutant toutefois que le pays répond "aux provocations d'où qu'elles viennent".
Le 28 janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont simultanément annoncé leur retrait de la CEDEAO.