Le Burkina a introduit, en début de semaine, le vaccin RTS,S dans la vaccination de routine contre le paludisme.
« Nous introduisons une arme redoutable contre le paludisme et nous commençons par le vaccin RTS,S. C’est une journée historique, car ce vaccin va contribuer à réduire drastiquement le nombre de cas et le nombre de décès liés au paludisme », a déclaré le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou.
Cette première phase de la vaccination concerne plus de 218 000 enfants âgés de 5 mois répartis dans 27 districts sanitaires du pays. Les zones cibles ont été choisies en fonction de la gravité du paludisme et du taux élevé de décès liés à cette maladie infectieuse.
« Le RTS,S est un vaccin sûr et efficace qui s’administre en 4 doses, au 5e, 6e, 7e et 15e mois », a rassuré le ministre de la Santé.
L’introduction du RTS,S dans le programme élargi de vaccination au Burkina Faso intervient après plusieurs phases pilote au Ghana, au Malawi et au Kenya.
Selon le professeur Halidou Tinto, l’un des principaux acteurs de cette campagne vaccinale, ce vaccin est le premier contre le paludisme à présenter de bons résultats en matière de sécurité et d’efficacité.
« L’OMS a initié une phase pilote. Les résultats qui en sont ressortis ont rassuré l’OMS à savoir que ce vaccin est un vaccin sûr en termes d’effets secondaires et que ça permettait de réduire d’au moins un tiers les cas de paludisme grave, ceux qui sont à l’origine des décès chez les enfants de moins de cinq ans », a-t-il expliqué.
En 2023, le pays a enregistré au total, 10 199 441 cas de paludisme avec 502 077 cas graves et, malheureusement, 5 203 décès, dont 3 721 sont survenus chez les enfants de moins de cinq ans, soit près de 72% de l’ensemble des décès liés au paludisme, selon le ministère de la Santé.