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Santé : le vaccin RTS’S contre le paludisme lancé au Burkina

Publié le lundi 5 fevrier 2024  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Santé : le lien entre le paludisme et le lymphome chez les enfants en Afrique est prouvé
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Ce lundi 5 février 2024 a eu lieu le lancement, à Koudougou, pour la première fois au Burkina, de la vaccination contre le paludisme. Il s’agit du RTS’S dont l’efficacité a été prouvé à plus de 70% qui sera déployé dans une trentaine de districts sanitaires au profit des enfants de 5 mois. En prélude à ce lancement, le ministère de la Santé et son partenaire de taille, Jhpiego, avaient déjà rencontré les hommes et femmes des médias le jeudi 25 janvier 2024 à Ziniaré pour donner la bonne information en vue de contrer des potentiels fakenews qui pourraient semer le doute.

Que de stratégies développées, que de moyens divers injectés ! Mais le paludisme, têtu comme une mule, continue d’endeuiller les populations. Les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes payent le plus lourd tribut avec des millions de décès chaque année. Toutefois, il y a espoir : avec le vaccin que les premières autorités du Burkina s’apprêtent à déployer le 5 février prochain. Autant dire que le paludisme aura chaud. En effet, c’est le vaccin RTS’S dont l’efficacité a été prouvé à plus de 70% et qui a déjà fait ses preuves dans certains pays comme le Cameroun et le Bénin qui sera injecté. Environ 900 000 doses sont disponibles pour la première année d’expérience et uniquement les enfants de 5 mois, jugés plus vulnérables, en seront les bénéficiaires. 4 doses administrées dans un intervalle minimal de 4 semaines sont nécessaires pour la protection de ces enfants. Cela signifie que les bouts de choux devraient recevoir le vaccin, injectable, respectivement à 5, 6, 7, 15 mois.

Compte tenu de la quantité limitée, seuls 27 districts sanitaires repartis dans 7 régions sont concernés par cette première phase.



Pourquoi le RTS’S et non le R21 ?



Selon les techniciens du département en charge de la Santé, en l’occurrence ceux du Secrétariat permanent de la lutte contre le paludisme et de Prévention par la vaccination (DPV) ainsi que leurs partenaires de l’ONG JhPiego, qui ont fournies les informations nécessaires à la Presse, pour le moment c’est le RTS’S qui est disponible et c’est le seul sur une soixantaine qui a d’abord été autorisé par l’Organisation mondiale de la Santé. En rappel, ce vaccin est issu du laboratoire GSK contrairement au R21, fruit des recherches de l’Université d’Oxford en partenariat d’autres chercheurs à l’image de notre compatriote, Pr Halidou Tinto, principal investigateur. Ce dernier vaccin suit son cours d’essais cliniques et devrait disponibiliser d’ici fin décembre 2024. « Une fois que le R21 est disponible nous n’allons pas cracher dessus, nous allons prendre ajouter », a indiqué Dr Abdou Rahmane Sawadogo, représentant de la DPV.



Il n’y a pas de raison de douter du RTS’S



Comme à l’avènement de tout nouveau produit, les perceptions négatives ne manquent pas. Certains, du fait de la gratuité du vaccin ou pour toute autre considération, pourraient émettre des doutes sur le vaccin. Mais, ont tenu à rassurer les communicants du jour, le vaccin a été testé avant son déploiement et en Tanzanie par exemple, il a permis de réduire de 30% les cas de décès liés au paludisme chez les cibles. En plus, gratuité pour gratuité, il y a quelqu’un qui a payé à un certain niveau pour qu’on bénéficie des doses. « Nous sommes tous des Burkinabè et nous n’allons, au grand jamais, contribué à faire du mal à d’autres Burkinabè », a juré la main sur le cœur, la représentante de JHPiego, Dr Inès Evelyne Da tout en renouvelant la disponibilité de s structure à accompagner le ministère de la Santé pour une introduction du vaccin.

Toutefois comme tout médicament, le RTS’S peut entrainer quelques effets secondaires mineurs comme la fièvre, l’irritabilité, un gonflement au point de l’injection qui sont passagers. Si les symptômes persistent les parents sont exhortés à envoyer les enfants en consultation. Pour une grande efficacité du vaccin, les autres mesures de protection (dormir sous moustiquaire MILDA, la CPS et l’assainissement du cadre de vie) doivent se poursuivre.



Alima Koanda
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