Dans un entretien accordé au journaliste camerounais Alain Foka le 30 janvier à Ouagadougou, le président Ibrahim Traoré a affirmé que le retrait de la CEDEAO est «un chemin de non retour» et que la monnaie, franc CFA, est «probablement» dans viseur.
C’est le premier chef de l’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à se prononcer sur le retrait de la CEDEAO. Ibrahim Traoré, président de la Transition burkinabè a indiqué ce 30 janvier que le retrait de son pays de la CEDEAO est un «chemin de non retour ».
Après ce retrait, celui de la monnaie communautaire, le franc CFA est dans le viseur, selon le chef de l’Etat. «Laissez venir les choses. Tout ce que nous faisons cela vous a surpris, n’est-ce pas ? Des choses vont peut-être vous surprendre encore», a promis le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré dans un entretien qu’il accordé au journaliste Alain Foka.
Le capitaine soutient qu’«Il n’y a pas que la monnaie. Tout ce qui nous maintient dans l’esclavage, nous allons briser ce lien. Les chaînes que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours ».
Cependant, il précise que «nous quittons mais nous restons panafricains. N’importe qui en Afrique qui veut venir au Burkina, est le bienvenu chez lui ».
Le franc CFA est au cœur de vives critiques depuis plusieurs années. Cela a conduit les chefs d’État de la CEDEAO à mettre en route le projet de création d’une monnaie commune dénommée ECO, censée remplacer le FCFA, mais qui maintiendrait une parité fixe avec l’Euro.
Lors d’un sommet à Accra au Ghana en juin 2021, ils avaient annoncé le lancement de cette monnaie unique à l’horizon 2027. Jusque-là, ce projet controversé continue de diviser les pays membres de la CEDEAO.