Les nouveaux conseillers du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) ont prêté serment le lundi 29 janvier 2024 à Ouagadougou devant les membres du Conseil constitutionnel.
Par Emilienne Compaoré
Ils sont au total 9 conseillers qui ont prêté serment devant le Conseil constitutionnel. Ils ont, en effet, prononcé : « Je jure solennellement de bien et fidèlement remplir ma fonction de membre du Conseil supérieur de la communication, en toute indépendance et impartialité, de façon digne et loyale et de garder le secret de délibération ».
Cette prestation de serment, explique le président du Conseil constitutionnel, Barthélémy Kéré, met fin au mandat en cours des membres du Conseil supérieur de la communication en tenant compte, d’une part, de la loi organique ancienne.
Et ce, d’autre part, conformément à l’article 66 de la nouvelle loi organique 041-2023/ALT portant attribution, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC).
« Vous entrez en fonction à un moment où notre pays est confronté à un défi sécuritaire sans précédent. Votre responsabilité devient encore plus importante, car vous serez très souvent amenés à faire le difficile choix entre la protection des garanties fondamentales du droit à l’information et la préservation de la cohésion sociale » a dit Barthélémy Kéré.
Il ajoute : « en de pareilles circonstances lorsque vous devez prendre une décision, ayez à l’esprit les termes du serment que vous venez de prononcer. Dans tous les cas, les garanties d’indépendance dont vous jouissez de par la loi organique vous permettront de mener à bien vos nobles missions ».
Le président du Conseil constitutionnel dit compter sur ces nouveaux membres du CSC pour que l’institution qu’ils intègrent joue au mieux son rôle.
Il souligne : « Vous serez donc amenés à vous prononcer comme une juridiction, sur des questions dont vous serez saisis et le serment que vous venez de prêter traduit toute la délicatesse de vos fonctions».
Pour lui, c’est une lourde responsabilité pour ces nouveaux conseillers au regard de la diversité des médias et la complexité de leurs missions, mais « ils n’auront de compte à rendre qu’à la loi, aux valeurs et aux principes qui caractérisent leur fonction de conseiller »
Selon Idrissa Ouédraogo, l’un des nouveaux conseillers du CSC, après l’option militaire dans la gestion de la crise à laquelle fait face le Burkina Faso, la communication est le volet qui suit et qui doit être bien régulée pour éviter les déraillements. Il indique que durant leur mandat,ils travailleront à renforcer la cohésion sociale.