Le ministre des Affaires étrangères de la coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a reçu le mardi 23 janvier 2024 à Ouagadougou, la Cheffe de Mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations au Burkina Faso, Aissatou Guissé Kaspar. Ils ont échangé autour du rapatriement de 400 migrants burkinabè.
Selon la Cheffe de la Mission de l’OIM au Burkina Faso, rien que pour ce mois de janvier, ce sont plus de 400 migrants qui ont été rapatriés au Burkina.
« La rencontre avec le chef de la diplomatie burkinabè a été une opportunité d’échanger autour des aspects en lien avec le retour des migrants au bercail et sur les défis liés à leur insertion », a indiqué Aissatou Guissé Kaspar qui souhaite avoir un autre cadre d’échanges avec le ministère en charge des Affaires étrangères, pour aborder la question dans les détails.
De son côté, le chef de la diplomatie burkinabè a reconnu que la question migratoire est préoccupante, surtout que les migrants sont essentiellement des jeunes.
Selon lui, les chiffres présentés par l’OIM sont des chiffres qui interpellent, car ils sont de plus en plus élevés. Il ajoute que le profil de ceux qui alimentent le flux migratoire est un profil qu’on peut encadrer pour en faire un potentiel de développement, au risque que les groupes terroristes ne s’y intéressent.
En attendant, le ministre Karamoko Jean Marie Traoré a salué l’engagement de l’OIM dans l’accompagnement des migrants désireux de regagner la mère patrie, et a rassuré Mme Aissatou Guissé Gaspar, de la disponibilité du gouvernement à renforcer la collaboration avec l’OIM, pour plus de résultats dans la gestion des migrants au Burkina Faso.
A cette audience, la cheffe de Mission de l’OIM, a aussi présenté la vision de la nouvelle directrice générale de l’organisation, qui souhaite durant son mandat, travailler à renforcer les routes migratoires régulières, dans le but de déconstruire le narratif négatif utilisé pour parler d’immigration « irrégulière ».
Une vision partagée par Karamoko Jean Marie Traoré, au moment où d’autres vagues de migrants burkinabè sont attendues dans les prochains jours, en provenance de pays tels que l’Algérie, la Lybie, la Tunisie et le Tchad.