Tenkodogo - La coordination provinciale de l’Antenne Social Alert Burkina (ASAB) du Boulgou a organisée le mercredi 18 septembre 2013, une table ronde pour présenter son rapport de suivi budgétaire 2013 de la commune de Tenkodogo aux représentants des structures membres de l’ASAB, aux membres statutaires, et autres partenaires intervenant dans l’éducation.
Le point culminant de cette table ronde organisée par la coordination provinciale de l’Antenne Social Alert Burkina (ASAB) du Boulgou, était de présenter son rapport du suivi budgétaire 2013 de la commune de Tenkodogo à ces membres et aux représentants des structures membres de l’ASAB.
Depuis sa création, l’ASAB a travaillé pour la défense, la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels (ECOSOC) et pour la conscientisation des populations afin qu’elles exercent une certaine pression en faveur d’un meilleur respect de ces droits.
Elle use à cet effet de la stratégie du suivi budgétaire (SB), du plaidoyer et de l’éducation-sensibilisation des citoyens sur leurs droits ECOSOC, pour amener la commune à faire de l’éducation un domaine prioritaire de l’action municipale, à travers l’allocation conséquente des ressources budgétaires au profit de ce secteur.
Consciente de la situation, la section provinciale de l’ASAB du Boulgou a toujours soumis à l’attention de ses membres et des autres acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation, son rapport sur le suivi budgétaire 2013, quatrième du genre depuis 2010, sur la gestion budgétaire de la commune de Tenkodogo.
Le coordonateur provincial de l’ASAB, Victor Kièma a souligné à l’ouverture des travaux, attendre des suggestions, des apports, des critiques et des propositions qui feront d’un bon outil de plaidoyer pour la suite de ses activités. Et le coordonateur national de l’ASAB, Charles Zango de soutenir que le but du suivi budgétaire est d’amener les communes à consacrer davantage de ressources aux secteurs sociaux et en particulier à celui de l’éducation, tout en assurant une gestion transparente de ces ressources.
Mme Fleur Nikièma a indiqué dans la présentation du rapport sur le suivi budgétaire qu’aucune action n’a été entreprise au cours de l’année 2012-2013 pour marquer l’intérêt accordé à la question du jeune enfant. Selon Mme Fleur Nikièma, pour un besoin de 390 centres d’éveil et d’éducation préscolaire (selon les normes et au regard de la population pré scolarisable), la commune de Tenkodogo ne dispose que de 10 centres dont 01 public, 04 centres privés et 05 centres communautaires.
Le rapport a aussi relevé que les fonds propres de la commune alloués à l’éducation pour 2013 est de 5,96% contre 2,37% en 2012, soit une hausse de 3,59 points. « Les fonds propres de la commune alloués à l’éducation dans le budget 2013 sont majoritairement orientés vers le volet investissement. La contribution de la mairie sur la réalisation des infrastructures scolaires à travers les droits de tirage du fonds permanent du FICOD, représente environ 47%, soit 13074344F CFA de l’enveloppe des fonds propres.
L’organisation des examens scolaires constitue le deuxième motif des dépenses de la mairie en faveur de l’éducation représentant 40%, soit 11118240 FCFA, viennent ensuite des charges salariales du personnel de soutien du lycée communal avec 10%, soit 2 605 104 FCFA et les subventions sportives avec 3%, soit 800 000 FCFA », a mentionné le rapport.
Les participants à la table ronde sur la présentation du rapport de suivi budgétaire de la commune de Tenkodogo ont recommandé à l’autorité communale de s’investir dans la réalisation d’infrastructures pour le préscolaire, que toutes les infrastructures déjà disponibles soient normalisées, et surtout veiller à ce que le métier de monitrice ne tombe pas dans la précarité.
Ils ont en outre formulé des recommandations qui se résument entre autres à l’augmentation du budget jusqu’à au moins 16% des fonds propres de la commune en faveur de l’éducation, de l’inscription de la construction d’au moins un complexe scolaire, un CEEP (Centre d’Eveil et d’Education Préscolaire), de la construction d’une médiathèque dans le budget, de la prise en compte de la réhabilitation des établissements dans le budget et du respect des délais de transmission des documents avant les sessions du conseil municipal, etc.