La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est un grand événement qui retient l’attention du monde. La participation des Etalons à cette fête du football montre la résilience du burkinabè face à la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis 2016.
La 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) bat son plein depuis le 13 janvier 2024 en Côte d’Ivoire. Parmi les équipes participantes figurent les Étalons du Burkina Faso.
Cette participation de l’équipe nationale constitue un facteur de cohésion sociale et un élément de résilience du peuple meurtri par les attaques terroristes qui endeuillent le pays depuis 2016. Le maillot de l’équipe nationale est d’ailleurs dénommé «Résilience»
Pour ce faire, de Djibo et Dori dans le Sahel à la capitale Ouagadougou en passant à Tougan dans la Boucle du Mouhoun et Bobo-Dioulasso, les populations vivent au rythme de la messe du football. «Le football est plus qu’une simple performance physique. C’est une affaire psychologique, anthropologique et collective », indique Bernabé Kabré, journaliste sportif, joint par Libreinfo.net.
Ces moments de CAN permettent «un tant soit peu de taire nos divergences, d’oublier nos différences et de former un front commun pour pousser les Etalons à la victoire» dit-il ajoutant que «football et résilience forment un couple parfait».
Sur les réseaux sociaux et les médias, les lieux de discussions, on ne parle que de la CAN, fait remarquer Alexandre Sankara, homme politique et président du parti les Progressistes Unis pour le Renouveau (PUR).
«S’il y a un évènement qui nourrit la cohésion sociale et la résilience des populations, c’est bel et bien les chevauchées victorieuses des Etalons. Le 1er match en a été l’illustration parfaite. Moins de stigmatisations communautaires, moins de patriotes d’un côté et d’apatrides de l’autre. Partout on ne parlait que de la CAN et de la victoire des Etalons », soutient l’ancien parlementaire Alexandre Sankara.
«Vivement que les Etalons contribuent, par leurs victoires, à apporter à ce peuple meurtri par tant d’années de souffrance, l’ espérance de lendemains paisibles et merveilleux » souhaite-t-il.
Pour sa part, Mahamad Sangaré, journaliste sportif, révèle que chaque victoire des 11 nationales «crée de la joie, de l’ambiance permettant d’oublier la situation difficile qu’on vit avec les groupes armés terroristes ».
«Le football est un facteur de brassage culturel, permettant à plusieurs communautés de se reconnaître dans l’équipe nationale ».